Plus de 20 000 brevetés de la formation paramédicale attendent leur intégration. Mais les problèmes des travailleurs de la santé publique ne se réduisent pas seulement à l'intégration. «Le statut promulgué en 2011 n'est appliqué qu'à 50%. Ceux qui étaient à la catégorie 9 sont restés à la même catégorie», dénonce Lounis Ghachi, président du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). A cet effet, le SAP annonce une grève de trois jours à partir du 24 décembre prochain. «Dans le cas où la tutelle campe sur sa position, nous allons reconduire cette grève à partir de la mi-janvier. Mais cette fois-ci, ce sera une grève cyclique de trois jours par semaine», a mis en garde le président du SAP. Pour rappel, les paramédicaux représentent 50% de l'effectif des hôpitaux. Qu'en est-il du dialogue annoncé par M. Ziari, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, au lendemain de son installation à la tête du secteur ? «Il nous a reçus une fois. C'était beaucoup plus une séance de prise de contact qu'une séance de travail», estime M. Ghachi. Si les diplômés dans le paramédical sont confrontés aux problèmes d'intégration, les étudiants eux se retrouvent face à une difficulté qui risque de remettre en cause toute leur formation. Il est à rappeler que la formation paramédicale relève du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, alors qu'auparavant elle dépendait du ministère de la Santé publique. «Les deux ministères n'ont toujours pas signé l'arrêté ministériel qui définit le nouveau statut des instituts de formation paramédicale», déplore le président du Syndicat des paramédicaux. Cet état de fait a engendré un blocage. «Les stagiaires ne sont pas payés depuis deux ans», révèle M. Ghachi. «Les stagiaires des instituts de formation d'Alger et de Constantine sont d'ailleurs en grève depuis une semaine. A cela s'ajoute le problème de validation du diplôme. A présent, les instituts supérieurs de la formation paramédicale n'ont ni conseil d'administration ni conseil d'orientation, comme le stipule la réglementation», regrette le président du SAP.