Le 6e FOFA (Festival d'Oran du film arabe) se tient cette semaine à Oran. Parlant de cinéma, il faut dire que la fermeture de beaucoup de salles de cinéma n'arrange pas les choses. La situation semble bloquée entre les collectivités locales et le ministère de la Culture à propos de la gestion des salles de cinéma. Ces dernières tombent en ruine sans que personne ne prenne une initiative pour les rouvrir au public. Les Oranais se rappellent des années 70/80 où chaque quartier de la ville avait sa salle de cinéma et même dans les villages avoisinants. Aujourd'hui, presque tous les espaces culturels ferment ou changent de vocation. Librairies, bibliothèques, espaces de spectacles, théâtres…sont désertés. Les maisons de culture et les centres de culture inaugurés à travers la wilaya d'Oran n'ont que le nom. Leurs activités sont réduites aux programmes occasionnels des fêtes nationales et visites des responsables. «Ne me parlez pas de culture SVP», peste un ancien comédien. Les salles de cinéma, Club, Empire, Balzac, Lynx, Escurial, Mogador, Pigalle, Century, Monaco, Roxy… et surtout l'Ecran des jeunes géré par les pères blancs ont fait rêver plus d'un. Le 7e art faisait le bonheur des milliers de jeunes et moins jeunes. Que faut-il faire ? «Rendre à César ce qui appartient à César. Rendre les salles de cinéma aux gens du 7e art. Créer une atmosphère favorable à la production et à la création des produits cinématographiques. Mettre la main à la poche pour la formation et la prise en charge», estime notre interlocuteur.