Les wilayas déléguées qui gèrent depuis avril dernier les travaux de voirie ont délivré en l'espace d'une année 20 000 autorisations de raccordement. Ces travaux touchent les différents réseaux souterrains de la capitale, à savoir les réseaux de distribution d'eau potable, de conduites de gaz ainsi que les lignes électriques souterraines. Ces petits travaux censés passer inaperçus ont laissé toutefois des traces. Nos sources auprès des services de l'urbanisme assurent justement que « la plupart des intervenants sur le terrain n'ont pas remis la chaussée en l'état, une fois les travaux terminés ». Ce qui est bien évidemment en contradiction avec la loi relative à la voirie adoptée en 2004. Cette loi impose, rappelons-le, aux différentes entreprises effectuant des travaux sur la voie publique de remettre la chaussée à son état initial. « Dans certains cas, les entreprises ayant effectué des travaux de raccordement n'ont pas jugé utile de remettre le pavé en place, alors que la remise en l'état de la route est considérée comme étant l'opération la plus facile à effectuer », affirment nos sources. Il convient de signaler, en outre, que la loi relative à la voirie n'est pas respectée, aussi bien par les entreprises publiques que privées. Beaucoup de ces entreprises considèrent manifestement que la remise en l'état de la chaussée après la fin des travaux représente un effort supplémentaire, mais aussi des dépenses dont elles préfèrent se passer. Une attitude aggravée par l'absence de contrôle strict sur le terrain. Le non-respect de cette loi a fini par enlaidir la capitale. Les chantiers achevés semblent ne pas l'être. Les nombreux projets, devant être lancés dans la première ville du pays, risquent de faire empirer les choses.