Pas moins de 6000 fuites sont enregistrées, chaque année, au niveau des conduites d'eau et de gaz dans la capitale. Nos sources auprès de l'administration de la wilaya d'Alger indiquent, à ce propos, qu'« en moyenne, une centaine de fuites est enregistrée annuellement sur ces deux réseaux dans chacune des 57 communes d'Alger » Il semble toutefois que la réparation de ces fuites ne s'effectue pas toujours, selon les procédures et les conditions imposées par la loi. Nos sources nous informent justement que dans la majorité des cas, « la chaussée n'est pas remise en l'état après la fin des travaux de réparation ». Les 6000 interventions effectuées par les représentants des services concernés génèrent des milliers de nids-de-poule et autant d'amas de gravats. Il convient de signaler, en outre, que 20 000 nouveaux raccordements au réseau d'eau et de gaz sont effectués chaque année. Là aussi, les entreprises chargées d'effectuer ces travaux ne prennent pas la peine de remettre en l'état la chaussée creusée lors des opérations de raccordement. Par ailleurs, il est utile de rappeler que, depuis bientôt deux ans, une nouvelle loi impose aux différentes entreprises effectuant des travaux sur la voie publique de remettre la chaussée en l'état, une fois les chantiers terminés. Les contrevenants à cette loi sont, notons-le, passibles de poursuites judiciaires. Cette loi très positive semble être rarement respectée. L'absence d'un contrôle strict sur le terrain fait, aujourd'hui, que la majorité des entreprises intervenant sur la voie publique ne respecte pas cette nouvelle loi. Les nombreuses fuites signalées chaque année au niveau des réseaux de distribution d'eau potable ou de gaz, ainsi que les nouveaux raccordements devant suivre le développement du tissu urbain poseront manifestement de sérieux problèmes à l'avenir. A moins d'une application stricte de la loi, la capitale risque, à terme, de se transformer en un chantier en permanence enlaidi par des amas de gravats à chaque coin de rues.