La société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (Seaco) s'apprête à engager des travaux sur le réseau d'eau potable et celui de l'assainissement notamment, et ce, dans toutes les communes de la wilaya. Il s'agit, plus précisément, de la fourniture et de la pose d'équipements hydrauliques et d'assainissement, de travaux de réalisation du réseau d'assainissement et celui d'AEP ainsi que des travaux d'aménagement et de bâtiment. Les entreprises spécialisées dans les secteurs de l'hydraulique, de l'assainissement et des travaux publics sont, ainsi, conviées à déposer leur candidature au niveau de la direction générale de la Seaco. Les entreprises retenues auront fort à faire pour exécuter le programme de la Seaco. Un véritable forcing, au demeurant, à quelques mois de l'expiration du contrat de gestion déléguée de l'eau à Constantine de la Société des eaux de Marseille (SEM), laquelle a essuyé à maintes reprises les foudres du ministère des Ressources en eau et des officiels locaux qui reprochent à cette entreprise française de «ne pas avoir réussi à réduire la déperdition de quantités importantes d'eau, en dépit des moyens colossaux consentis par l'Etat». Ayant fait l'objet, il y a environ deux ans, d'une mise en demeure pour «défaillance», la Société des eaux de Marseille se retrouve dans l'obligation de redoubler d'efforts pour honorer ses engagements et trouver grâce aux yeux des responsables du secteur, d'autant qu'une éventuelle autre insatisfaction de ces derniers compromettrait, dès lors, le renouvellement du contrat de la SEM, signé en juin 2008 pour un montant de près de 28 millions d'euros. C'est donc à ce titre, que la Seaco compte lancer prochainement ces travaux avec la réfection de 170 km de réseau visant à diminuer les fuites d'eau. Cela suffira t-il réellement à atténuer les déperditions en eau potable ? Entre 2005 et 2008 près de 120 km de conduites avaient été remplacées à Constantine et El Khroub, sans rien changer à la réalité du terrain: les déperditions sont toujours aussi omniprésentes. Le projet de réhabilitation du réseau était, à l'époque, piloté par la SEM qui présidait un groupement d'entreprises composé de Sogerah, une société d'ingénierie et de conseil, et de China Geo-Engineering coopération (CGC), une entreprise de travaux. Faisons le vœu pour que, cette fois-ci, les fuites d'eau cessent de faire des vagues…