Après le désistement de l'Arabie Saoudite, le prochain sommet arabe se tiendra dans la ville balnéaire de Charm El Cheikh, en Egypte, sous la présidence saoudienne. C'est ce qu'a annoncé, hier, le porte-parole de la présidence égyptienne, M. Awad, à l'issue de la visite, inattendue, du président égyptien, Hosni Moubarak, arrivé, hier, à Alger. S'exprimant sur la question, le porte-parole de M. Moubarak a souligné que « l'important est de veiller à la périodicité de la tenue des sommets arabes et de veiller à l'application des décisions qui en découlent ». Par ailleurs, le président égyptien, accompagné des ministres des Affaires étrangères et de l'Habitat, s'est entretenu en tête-à-tête avec le président Bouteflika pour « examiner les résultats du sommet arabe de Khartoum », avec en point de mire la situation au Darfour et en Irak, les relations entre la Syrie et le Liban et la formation du nouveau gouvernement en Palestine sous la direction du Hamas. Le président Moubarak n'a pu assister au 18e sommet arabe de Khartoum en raison d'« engagements internes », a expliqué M. Awad. Et d'ajouter que le président Moubarak se trouve en Algérie pour rencontrer le président Bouteflika et examiner avec lui « son évaluation des résultats du sommet » et « procéder ensemble à un échange de vues sur les moyens à même de concrétiser les résolutions du sommet ». La même source a évoqué la situation au Darfour et son impact aux plans régional et international ainsi que les relations libano-syriennes, soulignant que les présidents Bouteflika et Moubarak « accordent un intérêt particulier à la normalisation des relations libano-syriennes ». Les deux chefs d'Etat accordent, également, à la question du Darfour « une importance particulière », au même titre que la situation en Irak et les développements sur les scènes palestinienne et israélienne après la formation du nouveau gouvernement palestinien sous la direction du mouvement Hamas et après les élections israéliennes du 28 mars 2006. Les deux Présidents ont saisi l'occasion de leur rencontre à Alger pour passer en revue l'ensemble des questions d'actualité sur les scènes arabe et africaine. Les deux chefs d'Etat ont, également, abordé les relations bilatérales, qualifiées de « solides ». « Nous devons œuvrer à hisser la coopération économique dans les domaines du commerce et de l'investissement au niveau de la coordination et de la concertation existant au niveau politique », a conclu M. Awad. Sur ce registre, il convient de souligner que l'Egypte est le premier investisseur arabe en Algérie avec un montant des investissements de 1,2 milliard de dollars, dont la part du lion est détenue par le bâtiment et la construction, et les nouvelles technologies.