La Banque de développement local (BDL) a conditionné le prêt sur gage du seul bijou poinçonné. Un obstacle qui aurait, selon une source proche de la banque, réduit le nombre de ce type de clients. Il y avait une forte affluence hier dans la salle d'attente de la Banque de développement local. Ils étaient plusieurs dizaines de personnes, la majorité des femmes, à se présenter munies de leurs bijoux en vue de les gager. 1000 DA/ le gramme, c'est à ce prix qu'ils vont remettre non sans gaieté de cœur leur métal précieux. Précieux car, comme l'a indiqué une mère de famille, il constitue le fruit de toute une vie de labeur. Et c'est donc contrainte qu'elle consent à s'en défaire. Pour cette autre femme, il s'agit d'un bijou hérité de son aïeul et qu'elle conservait jalousement jusqu'au jour où devant marier sa fille, elle opta pour cette opération en vue de faire face aux dépenses ruineuses de ces noces. 250 000 DA tel est le seuil du montant accordé par la banque pour un bijou gagé. Ils sont ainsi 4 membres d'une même famille à se présenter munis chacun de son bijou pour percevoir ensemble ce qui leur permettra de construire leur habitation. Ainsi, toutes les catégories sociales sont présentes dans cette immense salle de la BDL. Il en est de même des fonctionnaires dont le traitement ne leur permet guère d'atteindre la fin du mois à venir procéder à cette opération. Une opération simple qui consiste à remettre le bijou au préposé au guichet, accompagné de la photocopie de la carte d'identité et la signature d'un contrat. Un engagement valable 36 mois, comme l'a souligné notre source.