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La sécurité au menu d'un tête-à-tête entre les ministres de l'Intérieur
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Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2012

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a entamé hier une visite de travail, de deux jours en Tunisie, à la tête d'une importante délégation, à l'invitation de son homologue tunisien, Ali Laârayedh. Cette visite portera sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays, selon une source du ministère de l'Intérieur citée par l'APS.
Les discussions entre les deux délégations porteront également sur le renforcement des échanges et le développement des zones frontalières. La visite de M. Ould Kablia intervient à une période où des troubles sécuritaires ont touché plusieurs localités, caractérisée par le démantèlement d'un groupe terroriste lié au réseau Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), ainsi que par des affrontements entre forces de l'ordre et groupes armés dans plusieurs régions du pays et par la découverte d'armes, de munitions de guerre et d'explosifs.
Cette visite intervient également après celle effectuée en Algérie par le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jabali, au cours de laquelle il a été souligné le renforcement de la coopération et la coordination en matière de sécurité entre les deux pays et le développement des zones frontalières. Cependant, l'existence d'une organisation terroriste en Tunisie, reconnue publiquement par le ministère de l'Intérieur, n'est autre que le prolongement d'un mouvement de salafistes djihadistes qui a toujours existé depuis l'ère de Habib Bourguiba, réactivé au lendemain de la fuite de Ben Ali. Durant les règnes des deux ex-présidents de la Tunisie, ces activistes islamistes étaient réprimés.
Pour preuve, en 1992, des procès ont été intentés contre 150 salafistes. Durant l'époque de Ben Ali, des milliers d'islamistes d'Ennahda et des centaines de salafistes ont été jugés et condamnés. Après la révolution du 14 janvier 2011, le paysage salafiste en Tunisie s'est recomposé en trois partis politiques et plusieurs associations de cette obédience. Sur la scène politique, on trouve le parti El Islah présidé par Mohamed Khoudja, un ex-responsable du Front islamique du salut tunisien (FIS tunisien), le Parti de l'authenticité (Al Açala) dirigé par Mouldi Moujahed et le Parti de la miséricorde (Arrahma) légalisé le 31 juillet 2012 et présidé par Saïd Al Jaziri, un Tunisien résidant à l'étranger qui a vécu pendant des années au Canada. Quant aux associations, elles sont nombreuses, parmi les plus importantes Ansar Al charia présidée par Abou Iyadh, un puissant leader du salafisme jihadiste tunisien, l'Association centriste de sensibilisation et de réforme (Al Jamaâ Al Wassatia Li Tawiaa Wal Islah) présidée par Adel El Almi et qui pourrait être considérée comme une police religieuse.
En Tunisie, il existe actuellement deux tendances salafistes principales : le salafisme réformisme (ou Salafyya Ilmya) et le salafisme djihadiste. Les réformistes ou «scientifiques», majoritaires, renoncent à la violence mais refusent la démocratie et insistent sur l'application de charia. Les djihadistes, qui se regroupent essentiellement au sein de Ansar Al charia, constituent un groupe actif qui ne cesse de s'amplifier. Avec les révoltes du Printemps arabe, le mouvement salafiste a connu une expansion en Tunisie. D'abord, tous les prisonniers de ce mouvement ainsi que ceux appartenant aux partis islamistes ont été libérés. Une alliance a commencé à se mettre en place entre Ennahda et les salafistes. Selon un rapport des services de sécurité, il est évoqué, aujourd'hui, dans les coulisses des mouvements salafistes maghrébins, la création d'une éventuelle «internationale salafiste», à l'instar de l'internationale des Frères musulmans. Selon toujours le même rapport, la Tunisie compte 4860 mosquées, dont près de 10% sont sous contrôle salafiste. Le ministère tunisien des Affaires religieuses n'a pas la mainmise, actuellement, sur la totalité des mosquées.
Cela s'explique par une volonté d'Ennahda de trouver une solution à l'amiable avec les salafistes. Des imams salafistes ont été nommés, d'autres le seront prochainement. Les dernières déclarations de Rached Ghannouchi et de Hamadi Jebali insistaient sur le droit des salafistes à s'exprimer et s'organiser et la nécessité d'ouvrir le dialogue avec eux. Ennahda considère que l'intégration des salafistes dans la vie politique permet d'assouplir leur position et de rationaliser cette mouvance. Un feu vert en quelque sorte, qui a encouragé cette mouvance salafiste djihadiste à dévoiler son vrai visage.
La dernière arrestation d'un groupe armé, dont le ministère de l'Intérieur a confirmé son appartenance à Al Qaîda, prouve que cette organisation est sur le point de passer à l'action. Pis, elle dispose de moyens logistiques pour le faire grâce au trafic d'armes avec la Libye voisine où armes et munitions sont disponibles. Moins de deux ans après la révolution du 14 janvier 2011, la Tunisie a été le théâtre d'au moins deux opérations impliquant des éléments terroristes : à Rouhia, près de Siliana (centre), le 18 mai 2011 (4 morts), et à Bir Ali Ben Khalifa (sud), le 1er février 2012 (2 morts). Sans parler de l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis le 14 septembre dernier à Benghazi (Libye), par des éléments djihadistes brandissant le portrait de Ben Laden – un Tunisien impliqué dans l'assassinat de l'ambassadeur a été arrêté en Turquie – ou encore les affrontements assez réguliers entre groupes extrémistes religieux et services de sécurité.


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