Des membres du comité central du Front de libération nationale (FLN), qui contestent et demandent le départ du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, reviennent à la charge cette semaine et appellent les récalcitrants à se positionner. Dans une déclaration rendue publique hier, le coordinateur général des contestataires, Mohamed Boumehdi, interpelle ses collègues du CC contre «la déviation et la dégradation inquiétante de la situation du parti». Selon lui, le maintien de Abdelaziz Belkhadem à la direction du FLN est «une menace non seulement pour la cohésion de ce parti mais aussi pour la stabilité sociale du pays». Lui endossant toute la responsabilité de l'échec du parti lors des dernières élections locales, les contestataires du comité central dénoncent la gestion du secrétaire général qui tente de justifier la débâcle en s'attaquant entre autres au ministère de l'Intérieur. Selon eux, Abdelaziz Belkhadem a commis «un grave coup d'Etat contre l'identité, le discours et les principes du FLN en changeant sa composante sociologique nourrie aux sources de Novembre contre des personnes sans conviction, à l'histoire familiale douteuse, ayant un seul intérêt : l'argent». Appelant à une grande mobilisation des militants du parti et de tous les membres du comité central, le communiqué, signé par Mohamed Boumehdi, accuse Abdelaziz Belkhadem «de vouloir détruire le FLN». «Nous devons barrer la route à son projet destructeur», indique le coordinateur général des contestataires du comité central, ils sont 180 membres, et appellent les autres membres à rejoindre le mouvement qui vise à destituer le secrétaire général du parti qui a déjà fait l'objet d'un retrait de confiance.