23h30. Aéroport d'Alger. Un client d'Air Algérie, qui a perdu ses bagages depuis 48 heures, tente de convaincre les policiers de l'entrée du hall pour pouvoir pénétrer l'enceinte et récupérer sa valise qui a fait un tour depuis l'Europe en Afrique pour revenir sur Alger. Un préposé d'Air Algérie lui avait assuré qu'il sera contacté dès que les bagages seront retrouvés. Rien durant 48 heures. Le client s'impatiente et appelle la nuit : « Ah oui ! mais on l'a retrouvé », lui dit-on à l'autre bout du fil. C'est ainsi que le client se retrouve aux portes gardées de l'aéroport. Il faut un laisser-passer, mais le service est fermé la nuit. « Pourquoi est-ce fermé ? », demande le client. « Parce que personne ne demande de laisser-passer la nuit », répondent les policiers en faction. Le voyageur appelle le service d'Air Algérie et entend cette réponse : « Ici c'est un aéroport ! Il faut un laisser-passer ! » En plein cauchemar. Il faut encore attendre le matin, patienter que les policiers ouvrent le service du laisser-passer et peut-être retrouver cette pauvre valise qui s'est retrouvée otage d'un aéroport nocturne et d'un dérèglement généralisé de la fonction de lignes aériennes nationales. « N'allez pas à l'aéroport la nuit ! », conseille un homme venu attendre sa famille qui arrive de Francfort à minuit et qui cherche désespérément... une tasse de café !