Au niveau de l'AADL, on parle désormais de l'affaire « Cosider ». C'est d'ailleurs ce que reçoivent comme réponse les bénéficiaires des logements AADL au troisième site, c'est à dire celui devant être pris en charge par l'entreprise Cosider. Ces demandeurs, comme en attestent leurs décisions et ordres de versement dûment délivrés par les services de l'AADL, attendent depuis 2001 de réceptionner leur logement. En effet, si la partie confiée aux partenaires chinois, soit deux sites sur trois, a été achevée tant bien que mal après les moult remous que connurent ces logements, celle de Cosider peine à voir le bout du tunnel. Les contraintes seraient d'ordre technique : surcoût, cherté des matériaux de constructions, fluctuations des prix, etc. Les responsables de l'AADL qui ont déployé tous les moyens en leur possession pour achever cette tranche, se sont heurtés à des contraintes inattendues mais tout de même prévisibles dans le cadre de la sous-traitance. Il s'agit du respect des délais de réalisation qui a fait défaut. Aussi, décidée à donner un coup de fouet pour revitaliser le projet qui semblait faire dans la somnolence, la direction de l'AADL croyant prendre le taureau par les cornes, entreprit de ne plus renouveler les contrats de pas moins de 40 entrepreneurs défaillants. Bien que plus tard, quelques uns d'entre eux, réunissant des garanties, furent repris. La décision faillît être efficace sauf que, pour remplacer les entreprises remerciées, très peu de nouvelles entreprises osèrent soumissionner auprès de l'AADL, craignant de connaître le même sort que celui de celles les ayant précédées. A l'arrivée, ce sont près d'une centaine de demandeurs de logements, ayant rempli leurs formalités et respecté leurs engagements, qui se retrouvent cinq années après, devant un statut quo dont ils n'assument nullement la responsabilité. En tous les cas, ces demandeurs, ne doutant guère de la bonne foi des responsables de l'AADL, espèrent quand même un dénouement rapide à leur affaire.