Pas moins de 600 clôtures de chantiers de différentes dimensions se trouvent actuellement dans la capitale. Un grand nombre de ces clôtures sont en contradiction avec la réglementation en vigueur. D'après nos sources au service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger : « Un bon nombre de ces clôtures débordent sur les trottoirs, obstruant le passage aux piétons. Celles qui ne sont pas réellement encombrantes enlaidissent la ville, car elles n'ont pas été réalisées avec le matériel adéquat. » ll est utile de signaler en outre que certaines de ces clôtures sont installées négligemment et représentent de ce fait un réel danger aussi bien pour les passants que pour les personnes chargées de faire les travaux. Notons au passage que la loi 90/29 du 1er décembre 1990, relative à l'aménagement et à l'urbanisme, stipule dans son article 72 que « les clôtures doivent faire l'objet d'un entretien régulier ». L'article 71 de la même loi concerne « la nature, la hauteur et l'aspect extérieur » des clôtures qui doivent répondre à des conditions précises. Par ailleurs, la même loi stipule que les travaux doivent être achevés au bout d'une période de trois ans au maximum.Une disposition légale qui n'est pas toujours respectée. Plus grave encore, « certaines personnes mettent en place des clôtures sans aucune autorisation de la direction de l'urbanisme, ce qui est en flagrante contradiction avec la loi 90/29 », assurent nos sources. Il est évident, par ailleurs, que le manque de contrôle de la part des autorités encourage beaucoup de particuliers à mettre en place de véritables chantiers sans aucune autorisation et en contradiction avec les conditions imposées par la loi. Le non-respect de la réglementation dans ce domaine est pour beaucoup dans l'enlaidissement de la capitale, sans parler des risques que représentent ces chantiers anarchiques.