L'affaire qui oppose la CNAS au journaliste d'El Fedjr, Tallal Dhif, et sa directrice de la publication, Adda Hadda Hazam (AHH), a connu, enfin, son épilogue, hier. Le tribunal de Djelfa s'est déclaré incompétent en infligeant à la partie civile une amende qui s'élève à 8000 DA au titre des dépens. Pour rappel, la CNAS avait intenté contre eux un procès en diffamation au mois de février dernier, le journaliste pour des écrits jugés malveillants et la directrice ès qualité. Le procès, prévu initialement le 6 mars 2006, avait été remporté à deux reprises, chaque fois pour non-comparution de AHH. Au cours de l'audience qui a eu lieu le 3 avril et dont le verdict avait été mis en délibéré pour le 17 avril, les avocats de la partie civile ont demandé le jugement des journalistes par le tribunal de Djelfa. Maître Triki Ahmed, l'avocat de la défense, a plaidé, avant eux, l'incompétence territoriale de ce tribunal, se basant sur le fait que le lieu de résidence de la directrice de la publication et la localisation du journal relèvent de la juridiction d'Alger. Accessoirement, maître Triki avait demandé la relaxe pour les journalistes. Quant au parquet, il s'en était remis à la décision du tribunal à la raison que la citation directe le dispense de réquisitions car c'est la partie qui a mis en branle l'action publique d'apporter la preuve de l'accusation. Ce qui constitue, non seulement une première dans les procès de délits de presse, mais qui augure de bonnes perspectives tant cela servirait vraisemblablement de référence pour les juges à l'avenir.