Non encore remis de ses derniers arias avec la justice, le journaliste d'El Fedjr Tallal Dhif renoue malgré lui avec les vicissitudes de la pratique du journalisme, en province. Les plaintes se succèdent contre lui et peu importe s'il y a matière à procès, car à Djelfa, pour une certaine administration, on privilégie plutôt la lecture en filigrane d'un article. Plus regrettable encore, lorsque ceux-là mêmes qui « exercent » ce noble métier alimentent l'opinion et l'administration en supputations en les montant contre un des leurs et en les incitant parfois à aller vers la justice. Ce baroudeur de la plume qui s'acquitte de sa mission selon les règles de la bienséance et du droit vient coup sur coup hier de recevoir deux convocations de la PJ pour être entendu sur deux vieux articles datant de sept et quatre mois qui, sous d'autres cieux, seraient tombés en désuétude. Une plainte a été déposée contre lui par les services agricoles pour un article intitulé « Des milliards partis en fumée dans le cadre du FNDRA » et une autre par l'entreprise de gestion des eaux de Djelfa, pour un article portant le titre « Pour une gestion rationnelle des ressources financières ». Une situation somme toute kafkaïenne pour la plainte des services agricoles, car son directeur avait le 18 avril 2006 déclaré urbi et orbi en session de l'APW que son secteur avait subi de graves préjudices financiers. Ce journaliste qui semble victime de harcèlement n'était pas au bout de ses peines, car on lui a annoncé également qu'il est l'objet de deux condamnations par défaut, à 6 et 3 mois avec sursis, dans deux affaires l'ayant opposé au secteur sanitaire de Hassi Bahbah en avril dernier.