Le constat général dans le chef-lieu de la daïra de Ain El Türck fait que les structures culturelles sont quasi inexistantes. Excepté la maison de jeunes Si Tayeb Mehadji qui tente tant bien que mal de garder un contact avec l'univers culturel, ailleurs, c'est la sécheresse totale. Le dernier vestige culturel de la commune est le théâtre de verdure sis dans la station balnéaire de Trouville et qui abrite actuellement les services de la CNAS dont les archives ont été brûlés, en attendant de réhabiliter l'ancien centre. A part cette fonction imposée par la nécessité et l'urgence, aucune autre, digne de son statut, ne lui est attribuée. Conçu pour abriter des manifestations artistiques et culturelles, ce lieu qui n'a rien à envier à l'Odéon d'Athènes, excepté la taille, est resté muet comme une carpe. Il y a quand même lieu de noter que peu d'acteurs de la vie artistique se sont manifestés pour l'exploitation de ce site, pour une question de rentabilité. Or, il aura suffit d'organiser, même à perte ou bénévolement, des soirées théâtrales et artistiques pour que des traditions s'installent dans le temps. Il est du ressort de la commission culturelle de l'APC de prendre l'initiative et de faire renaître cet édifice de ses cendres. Cependant, il est évident que certains réaménagements doivent être opérés, à commencer par l'état du grillage de la deuxième façade qui est lamentable. En effet, abandonnée à l'usure du temps, cette grille a fini par rendre l'âme, donnant l'impression d'un site fantomatique. Déjà que les infrastructures culturelles font grandement défaut à Aïn El Turck, s'il faut maintenant négliger ce beau théâtre, on peut alors dire que ce n'est pas pour demain le réveil culturel tant attendu. D'ailleurs, comment expliquer que dans une ville de l'importance de Ain El Türck, il n'existe aucune salle de cinéma. La seule ayant existé autrefois sert pour une activité commerciale qui n'a rien à voir avec la culture et ce à l'instar des salles de la ville d'Oran dont l'une sert de salle des fêtes, une autre de salon de coiffure, etc. Ceci dit, la saison estivale étant à nos portes, il est temps de penser à un plan de charge, histoire de rentabiliser l'enceinte d'une part et de renouer avec l'art et la culture d'autre part. La population turquoise en a grandement besoin, fatiguée qu'elle est, de passer son temps dans les cafés insalubres.