Situation n La quasi-totalité des communes, ne dispose pas d'infrastructures culturelles dignes de ce nom. Et quand elles existent, l'activité y est rare et souvent occasionnelle. Jadis réputée pour sa riche activité culturelle, cette wilaya s'en est, peu à peu, détournée au point de se retrouver aujourd'hui, dans un véritable désert culturel. La production artistique est quasi-inexistante au niveau local. Par ailleurs, les quelques infrastructures qui faisaient, dans le passé, la fierté des Kabyles, ayant été détruites lors des différents évènements qu'a connus la région, le secteur ne dispose, actuellement, que d'une seule structure fonctionnelle, au niveau du chef-lieu de wilaya. Il s'agit de la maison de la culture qui vient de faire l'objet d'une réhabilitation. Les salles de cinéma sont toutes fermées et dans un état de délabrement avancé. L'ex-salle — le studio — cédée par un ancien maire de la ville des genêts à un groupe de jeunes pour en faire un centre commercial est une plaie béante qui s'ouvre sur la rue colonel-Amirouche (ancienne route d'Alger). En effet, les jeunes de la cité du 20-Août auxquels elle a été cédée, ont entamé des travaux de réaménagement démolissant la façade de la bâtisse qui donne sur la rue, avant d'être arrêtés par la wilaya suite à la manifestation du propriétaire du terrain qui a rappelé qu'il avait fait don du terrain pour qu'il y soit érigé un lieu de culture et non de commerce. Aujourd'hui, les vestiges de l'ex-salle, le studio sont là pour témoigner de l'intérêt que portent nos élus à l'activité culturelle. Aussi, au vu de la situation de l'infrastructure culturelle, les activités culturelles se retrouvent concentrées au niveau de la maison de la culture. Dans les autres localités, la quasi-totalité des communes, ne dispose pas d'infrastructures culturelles dignes de ce nom. Et quand elles existent, l'activité culturelle y est rare et souvent occasionnelle (célébration des fêtes et autres dates d'anniversaires). La maison de la culture qui trace pour chaque semaine un programme tente, tant bien que mal, de donner au public de quoi meubler son temps libre, mais il y a lieu de signaler que les activités de qualité sont rares. Certes, la direction a eu à organiser des séminaires sur Kateb Yacine, Mohia, Tamazight, Si Moh ou M'hand, la danse folklorique etc, mais ces activités annoncées en grandes pompes n'ont de colloques que le nom. En effet, les participants étant rarement des universitaires ou des spécialistes en la matière (théâtre, poésie, linguistique…). L'implication des professionnels de l'action et de l'animation culturelles, ne pourrait être que d'un grand apport à la vie culturelle de ladite wilaya.