Tous les espoirs de la population de la wilaya sont liés aux aspirations et compétence du nouveau DG qui a relevé le défi de développer le CHU. Installé le 27 novembre dernier, le nouveau Directeur général du CHU de Béjaïa, le Pr. Abdelamalek Danoune, a un agenda serré. Le plan d'action du CHU qu'il doit remettre au ministère début 2013 est déjà élaboré au moindre détail. Les prises de contact avec certains partenaires souhaités sont aussi entamées.Deux professeurs sont attendus au service orthopédie du CHU et au moins 8 services nouveaux vont être crées avant mars 2013. «Trois services doivent entrer en fonction le plutôt possible, à savoir celui de radiologie, de neurologie et de l'hématologie» explique Mme Mouri, SG du CHU. Le service orthopédique va être renforcé dès le mois prochain par l'intégration de deux professeurs. Le Pr. Kara en provenance du CHU de Blida sera installé au plus tard le mois prochain, et le Pr. Rabah Atia, actuellement chef de service orthopédie au CHU de Annaba, a donné son accord de principe pour diriger le service orthopédie pédiatrique du CHU de Béjaïa en attendant la définition du cadre du partenariat. «Je suis prêt pour venir contribuer au service orthopédie du CHU de Béjaïa avec un programme défini et parrainer des thèses de doctorat des étudiants», déclare le Pr. Atia en déplacement à Béjaïa jeudi passé pour une première prise de contact. Le partenariat officiel doit passer par les universités de Médecine de Annaba et de Béjaïa pour définir son cadre. Notre interlocuteur précise que le souci du DG de CHU de Béjaïa de lancer ce service le plus tôt possible et bien fondé eu égard aux besoins constatés sur le terrain. «Notre population est très jeune, les enfants souffrent d'anomalies congénitales ou acquises qui sont mal prises en charge ici à Béjaïa». Pour lui, Béjaïa a cumulé un grand retard dans la prise en charge médicale et il a exprimé son étonnement sur le retard enregistré pour le lancement du CHU. «J'ai toujours dit que Béjaïa aurait dû avoir son CHU depuis belle lurette. J'ai été étonné de constater qu'elle est restée en retrait par rapport aux autres villes d'Algérie qui ont eu leur CHU dans les années 1980. On est très en retard. Il faut désengorger les autres CHU. On ne peut pas continuer à évacuer les gens de Béjaïa à Constantine, Tizi Ouzou ou ailleurs» dit-il. Le Pr. Abdelamalek Danoune, son équipe et tout le CHU de Béjaïa demeureront sous les feux de la rampe pendant une bonne période pour réaliser un plan d'action des plus ambitieux pour l'année 2013. Des recrutements, des formations et des acquisitions de matériels sont en vue pour la création des nouveaux services du CHU. Tous les espoirs de la population de la wilaya sont liés aux aspirations et compétence du nouveau DG qui a relevé le défi de développer le CHU. La réputation de Béjaïa qui demeure une destination attractive pour beaucoup de professeurs joue en sa faveur. Encore faut-il y joindre les moyens nécessaires. Pour le nouveau DG du CHU, le défi est immense mais réalisable. Le Pr. Atia est aussi du même avis. «Je suis convaincu que Béjaïa va bénéficier d'un grand support. Je suis un optimiste, je sais que si on avance de 1% on a quand même avancé. On ne peut pas avancer à 100% du jour au lendemain. Il faut seulement persévérer», dit-il.