L'arrivée de l'hiver n'a pas incité les chefs d'établissement et les directeurs de l'éducation à doter les classes d'équipements nécessaires, plus particulièrement les appareils de chauffage. Les élèves rejoindront aujourd'hui leurs bancs d'école. Certains retrouveront les mêmes classes dépourvues de toutes commodités : mobilier dégradé et chauffage inexistant. L'arrivée de l'hiver n'a pas incité les chefs d'établissement et les directeurs de l'éducation à doter les classes d'équipements nécessaires, plus particulièrement les appareils de chauffage. «Les pouvoirs publics ont dégagé, pour l'année 2013, une enveloppe de 13 milliards de dinars pour doter les établissements scolaires en chauffage. En dépit de cet effort colossal, la situation n'a pas changé. A Tassala El Merdja, par exemple, l'unique lycée de la localité n'est pas raccordé au réseau de gaz, nécessaire au fonctionnement des appareils de chauffage, alors que, comble de la bêtise, la canalisation traverse de part en part la cour de l'établissement. L'Union des parents d'élèves a réclamé la prise en charge prioritaire des établissements du premier palier. Nous avons toujours demandé de fournir les écoles primaires, surtout les classes de 1re,2e et 3e années en appareils de chauffage, vu la fragilité de ces petits écoliers», s'indigne Khaled Ahmed, président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves. Pourquoi un tel retard dans le raccordement des établissements en gaz et donc de l'installation des appareils de chauffage ? L'union s'en prend surtout aux chefs d'établissement qui ne veulent pas «travailler avec les associations de parents d'élèves». «La wilaya d'Alger a engagé un grand effort financier pour la dotation des établissements scolaires d'appareils de chauffage, surtout à la périphérie de la ville. Le wali d'Alger suit en personne ce dossier. Un élu de l'APW m'a demandé, en 2009, d'établir des fiches techniques pour désigner les besoins des établissements. Mais à notre grand étonnement, les directeurs que j'ai contactés n'ont pas voulu répondre, prétextant que la tutelle, seule, a les prérogatives d'exiger d'eux de telles informations. La bureaucratie retarde la prise en charge des écoles», estime Khaled Ahmed. Des écoles de la périphérie connaissent d'autres problèmes insolubles. «Les élèves et les enseignants souffrent de l'insécurité qui prend des proportions alarmantes dans toutes les communes, pas seulement dans les quartiers chauds. Les agressions sont légion. Un membre de notre union a été agressé devant le CEM Bouhmam à Bouzaréah. Le manque de transport se pose également dans certaines localités situées principalement à la périphérie. Des élèves n'ont pas de cantine. A Souidania, nous avons pu avoir la dérogation du ministère de l'Education pour permettre aux lycéens d'aller dans une école primaire, mais le chef de l'établissement a refusé d'appliquer la décision de sa tutelle», s'indigne Khaled Ahmed. Le président de cette union s'étonne, par ailleurs, que le ministre de l'Education n'invite pas à la rencontre du jeudi les représentants de son association. «Le ministère a préféré appeler les gens de la Fédération des parents d'élèves inactive depuis 2007. Les membres du bureau de cette fédération ont tous démissionné. L'AG devant permettre d'établir les bilans n'a même pas été réunie et seul le président est resté à la tête de cette fédération. L'ancien ministre, M. Benbouzid, a toujours appelé au dialogue notre association, comme ce fut le cas le 3 septembre dernier», signale Khaled Ahmed, dont l'union a déposé un dossier de régularisation au niveau du ministère de l'Intérieur.