A l'approche des échéances électorales, les formations politiques de Tlemcen sont sérieusement ébranlées par des luttes intestines et des calculs politiciens. Avant-hier à Maghnia, lors du renouvellement des instances locales du Front de libération nationale(FLN), les militants -environ 120 personnes réunies à la salle Dounyazad- en sont arrivés aux mains. Les affrontements entre ceux qui voulaient du sang neuf dans la future kasma et les gens du sérail ont failli aboutir à l'irréparable. Et ce ne sont ni les envoyés spéciaux de la centrale ni les responsables de la wilaya qui ont réussi à remettre de l'ordre. « Le parti a décidé de se restructurer, loin de tous les dépassements et des pressions. Nous voulons éviter l'expérience amère qu'a vécue l'Algérie pendant la décennie rouge », devait rappeler M. Benhamouda. Les hostilités se sont enclenchées lorsque l'assistance a pris connaissance de la liste des candidats. Certains noms ont suscité la réprobation et en ont fait un séisme, et ce n'est pas exagéré de le dire. « Certains considèrent le parti comme un héritage et ne veulent pas lâcher prise. Nous sommes déterminés à leur barrer la route. » Un doigt accusateur a été pointé vers la commission de candidature traitée de tous les noms. Et même si, théoriquement, les portes dans ce parti étaient ouvertes à tous les militants, les anciens réflexes ont démontré qu'ils ont toujours la peau dure. Finalement, 11 candidatures sur 23 ont été acceptées. Et il était attendu que les exclus réagissent avec colère, d'où la foire d'empoigne. Des voix se sont élevées pour demander l'annulation de l'assemblée en raison du quorum non atteint. S'en est suivie une pagaille générale, où l'on a noté une dégradation de matériels de la salle appartenant au conseil culturel communal. L'issue de cette assemblée a été tout simplement désolante. Par ailleurs, dans la commune de Remchi, pas moins de 128 militants du Rassemblement national pour la démocratie (RCD) ont annoncé leur démission collective de leur parti. La raison de cette fronde, ce serait la désignation par le coordinateur de wilaya d'un nouveau coordinateur de daïra. Un communiqué a été publié dans lequel les démissionnaires justifient leur geste : « Cette désignation est individuelle, sans concertation avec la base, d'où notre refus de ce nouveau responsable et notre démission. » Maintenant que la scène politique renaît dans des conditions violentes, le reste est à venir...