Une série d'attentats à la bombe et d'attaques armées à Baghdad et dans le nord de la capitale ont fait neuf morts, hier matin, selon des responsables des services médicaux et de sécurité. A Baghdad, un attentat à la voiture piégée a tué au moins trois personnes et en a blessé 11 autres à 8h (5h GMT) près d'un commissariat du quartier majoritairement chiite de Hourriyeh. Une série d'attaques isolées à Diyala, province instable au nord de Baghdad, ont fait, de leur côté, six morts et six blessés. Un officier a notamment été abattu chez lui et deux gardes du président de l'université de Diyala tués par des bombes qui ont explosé pendant qu'ils l'escortaient en convoi. Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat, mais des insurgés sunnites prennent régulièrement pour cible des zones chiites et des cadres de l'administration ou des services de sécurité, dans le but de déstabiliser le gouvernement et relancer le conflit confessionnel qui a déchiré l'Irak de 2005 à 2008. Ces violences interviennent au moment où l'Irak en crise est sous tension, avec le blocage depuis près de deux semaines d'un important axe routier par des manifestants opposés au gouvernement. La violence en Irak a diminué depuis le pic enregistré dans les années 2006 et 2007, mais les attentats restent fréquents, notamment à Baghdad et Diyala.