Il y a un plus de vingt ans, Boughezoul avait été retenue dans le schéma d'aménagement du territoire nord-centre. Ce projet ambitieux des années 1970 visait le désengorgement de la capitale par le transport de certaines de ses activités et services avec, à la clé, un mouvement de population important estimé à 3 millions d'habitants, des villes du nord, vers cette nouvelles mégapole. Le programme global prévoit une emprise urbaine de 1700 ha, une assiette foncière destinée à la réalisation de 24 000 logements pour une population à terme de 100 000 habitants avec création de 27 500 emplois s'articulant autour du tertiaire financier, commerce et tourisme, logistique et transport, agriculture et agroalimentaire, enseignement supérieur, technologies de l'information, ensemble présidentiel et infrastructures sportives. En 1997, le projet fut gelé avant d'être exhumé par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, dont le premier responsable vient d'effectuer une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Médéa, et présenter le plan d'aménagement, d'urbanisme et d'architecture relatif à la ville nouvelle de Boughezoul. Des sources, au courant du projet, parlent d'une grande option visant trois axes majeurs : inverser la tendance « littoraliste »,développer les Hauts-Plateaux et promouvoir un rééquilibre urbain du pays, d'autant que 65% de la population algérienne sont concentrés sur une superficie ne dépassant pas 4 % du territoire, que 25 % sont localisés dans les Hauts-Plateaux sur une superficie de 9% et seulement 1% occupe une superficie qui représente 87% du territoire national au Sud. Un anachronisme avéré entre l'orientation des instruments d'aménagement et de planification spatiale et la poussée d'urbanisation sans précédent qui impose, aujourd'hui, le lancement effectif de nouvelles villes, car la tendance urbaine atteindra 80 % vers 2025.