La rencontre du wali avec les représentants du mouvement associatif organisée lundi dernier a permis aux citoyens de soulever une foultitude de problèmes ayant trait à leurs rapports avec l'administration ainsi que les instances élues. Réagissant à une pétition signée par quelques associations, faisant état d'un projet de maison de la culture « contesté » de par « son emplacement et les conditions d'octroi du marché », le premier responsable de la wilaya a, de prime abord, tenu à cerner « les objectifs de certains milieux », selon ses dires et levé le voile sur « des incohérences et des anomalies dans le fond et la forme de l'écrit » dit « tendancieux ». La lecture de la correspondance par un volontaire sollicité par le wali a, cependant, rendu possible le débat autour d'un projet qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive et où les enjeux sont encore truffés de non-dits. L'absence d'eau, de gaz, d'électricité, de ligne téléphonique et de certaines autres commodités, l'isolement du site choisi pour abriter ce projet, l'existence d'arbres menacés par l'avancée du béton, la privation de quelques quartiers populaires, des aires de jeux et l'insécurité sont autant d'arguments invoqués par les signataires de la pétition, qui ont qualifié de « douteuses » les conditions dans lesquelles a été attribué le marché. Point qui permettra au wali dans sa réplique de rappeler à l'ordre quelques associations « induites en erreur », dira-t-il, et de mettre en relief « le rôle des associations et les tâches qui lui sont assignées » qualifiant à son tour de « tendancieuse et orientée » la correspondance en question. Réfutant l'écrit dans son fond et sa forme, M. Tahri a tenu, par ailleurs, à confirmer la bonne intention de l'administration locale et la volonté de mieux faire pour une wilaya qui tente tant bien que mal de sortir du marasme socioéconomique, malgré les réticences et les campagnes de dénigrement qui arrangent certains milieux. Les représentants des comités de quartier et les associations conviés à cette rencontre ont eu l'occasion, lors des débats, de soulever les problèmes auxquels se trouvent confrontés les citoyens et de fustiger les instances élues, l'APW notamment, pour « ses acquiescements inconditionnels et son manque d'engagement et de concertation ». Les problèmes d'insalubrité, la prolifération des bidonvilles à l'approche de chaque attribution de logements, la dilapidation antérieure à l'an 2000 du foncier, le manque d'AEP, l'aménagement urbain et ses contraintes, la présence de certains flibustiers autoproclamés représentants du mouvement de la société civile activant parfois sans agrément, les rapports du mouvement associatif avec les instances élues et certaines directions ont été autant de points débattus lors de cette rencontre.