Des candidats admis dans des concours de recrutement de diplômés dans la wilaya de Tizi Ouzou se retrouvent souvent face à de flagrants passe-droits, des irrégularités et des impunités dans les méthodes d'organisation de concours de recrutement auxquels ils sont invités à prendre part par les organismes concernés. Organisant du 11 au 15 novembre dernier un concours de recrutement de personnel administratif de différents grades, la direction des œuvres universitaires centre (DOUC) de Tizi Ouzou a convoqué les candidats aux épreuves à se présenter au centre formation de la wilaya de… Bechar, soit à une distance de près de 1.000 km. Inimaginable, mais qu'à cela ne tienne ! Des candidats diplômés, «rongés» par des années de chômage, ont dû emprunter de l'argent pour le voyage, convaincus de leur compétence. A l'issue des épreuves et aux termes des délibérations, des concourants se sont retrouvés dans l'ébahissement en constatant que des personnes qui n'ont même pas pris part au concours sont apparues sur la liste des admis, notamment aux grades d'attaché d'administration et d'attaché principal d'administration. Ce qui a indigné le plus les candidats, c'est encore le cas d'une candidate «admise» pour le grade d'attachée principale d'administration, alors qu'elle ne s'est jamais présentée à l'examen, affirment des participants. Celle-ci sera de surcroît envoyée en mission illégalement vers le même centre d'examen, quelques jours plus tard, mais avant la délibération. Par ailleurs, et dans le même contexte, un jeune candidat ayant participé au concours de recrutement sur titre pour l'accès au grade de maître-assistant de classe B, organisé au même mois à l'université de Tizi Ouzou, a été déclassé de sa 2e place, après le premier affichage des résultats, pour admettre, dit-il, la candidate classée en 3e position et en liste d'attente. «Certes, cette candidate a été classée ex aequo avec moi (11,75 points chacun), mais du fait que je suis plus âgé, j'ai été admis en 2e position, dans la liste définitive du concours de recrutement de la faculté agrobiologie (spécialité Ecologie et environnement), et ce, conformément à la réglementation», affirme le jeune reçu. Ce dernier indique avoir transmis des recours, comme il s'est déplacé moult fois auprès des services concernés du rectorat, de la Fonction publique de la wilaya, à la Faculté, pour réclamer à ce propos, mais sans résultat. «Chaque service me renvoie vers un autre service, pour que, finalement, je revienne bredouille chez moi». Il ajoute : «Je ne cherche pas plus qu'à être éclairé quant au critère sur lequel l'on s'est basé pour me déclasser au profit d'un des candidats classés derrière moi, mais là où je réclame, motus et bouche cousue, sinon qu'on m'oriente dans une sorte de spirale sans fin : faculté, rectorat, Fonction publique… Jusqu'à quand continuera-t-on à léser des jeunes universitaires de leur droit le plus élémentaire ; l'information ?», se demande encore ce jeune diplômé, détenteur d'un magistère.