L'examen d'entrée en première année de magistère de l'école doctorale de français vient d'être annulé sur décision du conseil scientifique de la faculté des lettres et des sciences humaines, a-t-on appris, hier dimanche, auprès de l'administration de l'université Djillali-Liabès de Sidi Bel-Abbès. Selon la même source, les membres dudit conseil scientifique, réunis en session extraordinaire, auraient pris cette mesure d'annulation en se basant sur les conclusions de la commission d'enquête diligentée par les services du rectorat suite à des informations faisant état d'irrégularités multiples ayant entaché les trois épreuves du concours (langage, didactique et lettres) ainsi que la correction des copies de quelque 700 candidats. La liste des 45 étudiants déclarés admis a été vivement contestée par le reste des candidats qui n'ont pas hésité à crier au scandale en contestant les résultats proclamés par le jury de délibération. Un professeur de l'université Djillali-Liabès montrera même au créneau pour dénoncer, à son tour, ce qu'il considèrera comme une transgression flagrante de la réglementation en vigueur, en ce qui concerne notamment les modalités d'organisation du concours d'accès à la formation en vue du diplôme de magister. Dans une lettre adressée aux responsables de l'université, cet enseignant ne manquera pas ainsi de révéler toute une série d'anomalies en allant même jusqu'à pointer du doigt certains de ses collègues (organisateurs du concours et signataires du PV des résultats de l'école doctorale de français) qui n'auraient «pas, d'après lui, assuré pleinement leurs fonctions». A l'appui de son argumentaire, il citera pas moins de 13 griefs mettant en cause les organisateurs, les examinateurs et les correcteurs réunis de ce très contesté concours de magistère de français. «En ma qualité d'enseignant, écrit-il, je me devais de partager la démarche morale et méthodologique qui conduit à reconnaitre, aux plans éthique et déontologique, les meilleurs comportements et les meilleures pratiques universitaires mais aussi d'en combattre les dérives.»