La crise s'est installée à l'Assemblée populaire communale de Annaba où siègent 19 élus FLN et 14 Islah. Elle fait suite à la décision du président de désigner à la tête de la commission de l'environnement et celle de l'urbanisme deux vice-présidents issus de son parti en lieu et place de ceux représentant Islah. Ces derniers avaient été désignés à ces mêmes fonctions par le P/APC au lendemain de l'apparition des dissensions dans les rangs des élus FLN. S'en est suivie la menace de retrait de confiance que la majorité avait exprimée à son encontre. Le P/APC était arrivé à se maintenir grâce à une alliance de dernière minute avec les élus Islah avec, comme contrepartie, la présidence des deux commissions en question. Depuis, la commune chef-lieu de wilaya s'est transformée en un immense dépotoir à ciel ouvert. La dernière visite à Annaba d'El Hadi Khaldi, dans le cadre d'une mission spéciale dont il a été chargé par la direction centrale du FLN, est à l'origine de ce brusque retournement de situation. Tout en tentant d'innocenter son parti des atteintes à l'environnement que vit la commune de Annaba, l'actuel ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels avait exigé du P/APC de récupérer ces deux commissions. Aussitôt mise à exécution, cette instruction a dynamité l'apparente cohabitation qui existait entre les deux seuls partis politiques représentés au sein du conseil exécutif de la commune. C'est en tous les cas ce que reflètent les termes du communiqué émanant du parti de Abdallah Djaballah. De graves accusations sur des pratiques douteuses liées à la sauvegarde d'intérêts personnels à l'encontre de certains de leurs adversaires politiques y sont soulignées. « Nous en dévoilerons les détails en temps opportun », précise ledit communiqué.