Au demeurant, pour des raisons qui restent encore à élucider, même les carrières en production au nombre de huit, pour l'essentiel des unités publiques, implantées dans les limites du parc national de Gouraya, n'arrivent pas à tourner à plein régime. Seize carrières d'agrégats (granulat et sable), titulaires de titres miniers en bonne et due forme, et bien qu'ayant satisfait à toutes les études d'impact, selon la direction de l'énergie et des mines (DEM), n'arrivent pas à entrer en exploitation depuis des mois, en raison des oppositions de leur voisinage, inquiets a priori de leurs supposés effets et nuisance sur l'environnement et la santé publique. Si bien que, pour renflouer les chantiers en granulat et sable de la région, beaucoup d'opérateurs recourent à leur acquisition extra-muros, en dehors de la wilaya, au prix d'autres effets secondaires aux contours non encore sondés, dont le plus évident reste le surcoût des projets. Au demeurant, pour des raisons qui restent encore à élucider, même les carrières en production au nombre de huit, pour l'essentiel des unités publiques, implantées dans les limites du parc national de Gouraya, n'arrivent pas à tourner à plein régime. Sur une capacité de production théorique cumulée, de l'ordre de 3,5 millions de tonnes, il n'en a été produit, en 2012, qu'un million de tonnes. Un manque à gagner considérable en somme, qui, allié aux capacités gelées, renseigne sur l'état du marché local du granulat et sable, et son impact sur la conduite des projets. «Aucun site nouveau n'a été ouvert depuis des années. Et ceux restant ferment l'un après l'autre», se lamente-t-on à la DEM, d'autant qu'aucune solution ni parade ne semble s'esquisser pour y faire face. L'inquiétude est d'autant plus grande que la wilaya tient dans ses bras une ombelle de projets, dont la réalisation ne peut se faire sans un apport supplémentaire important en agrégats. Parmi eux figurent la pénétrante devant relié Béjaïa à El Adjiba (Bouira), lieu de jonction avec l'autoroute Est-Ouest, le dédoublement progressif des RN26, entre El-Kseur et Akbou, et RN09, entre Souk-El-Tenine et les limites de la wilaya de Sétif, tous deux au stade des études de faisabilité, ainsi que le dédoublement de la voie ferrée entre Béjaïa et Beni-Mançour. À l'évidence ce ne sont là qu'une partie apparente des projets en perspective dont la concrétisation, une fois les ordres de services donnés, nécessitent la mobilisation de tous les moyens. Aussi, prendre les devants pour leur assurer les meilleures chances de succès, en termes de délais, qualité, et coûts est un impératif qui en appelle à la mobilisation de tous, qu'il s'agisse de riverains, d'élus ou d'administration décentralisée. Le développement de la wilaya et l'espoir de la remettre à niveau, loin des incantations et des professions de foi, en dépend.