Le secteur de la construction en Algérie est très porteur connaissant depuis quelques années un développement exceptionnel, caractérisé par une forte demande en agrégats et de sables. La production nationale de ces deux matières essentielles pour tous travaux de construction ne suffit plus pour une couverture de tous les besoins, surtout depuis le lancement du programme quinquennal (2009-2013), engagé par les pouvoirs publics et qui consiste en la réalisation de Plus d'un million de logements, 4 500 km d'autoroutes, 6 000 km de lignes ferroviaires, de nombreux ouvrages hydrauliques, 13 usines de dessalement d'eau de mer, 10 centrales électriques, …etc. Face à cette situation, les besoins en matériaux sont estimés, selon des experts, à 300 millions de tonnes de granulats et 150 millions de tonnes de sables. C'est dans ce sens que la cimenterie publique de Chlef veut se diversifier et investir ainsi dans la production de granulats et de sables. L'entreprise des ciments et dérives (ECDE) dont la production globale en ciment s'élèvent à 7 500 tonnes par jour, 34 % étant réservés à la wilaya de Chlef, a entamé, mardi 10 août, les démarches pour l'acquisition clés en main d'une station de production de granulats et de sables concassés destinés à la fabrication de bétons hydrauliques d'une capacité d'un million de tonnes par an. Cet appel d'offres est destiné exclusivement aux entreprises étrangères spécialisées. S'agissant du même contexte, il est à préciser que les agrégats, notamment le sable, connaissent de nos jours de fortes tensions sur le marché, en raison de la hausse de la demande, qui est la conséquence de différents projets d'infrastructures lancés dans le cadre des plans de relance économiques depuis 2001. Ces projets ont provoqué une surexploitation des sablières des oueds notamment, obligeant le gouvernement à prendre des mesures pour réduire l'impact de cette utilisation massive sur l'environnement. C'est à ce titre que la loi minière, grâce aux deux agences totalement indépendantes l'ANPM (Agence nationale du patrimoine minier) et la ANGCM (Agence national de la géologie et du contrôle minier), impose aux opérateurs la prise en charge de la protection de l'environnement à travers l'élaboration d'une politique générale, du programme de l'Etat et de la surveillance du domaine minier et paraminier.