Plus de la moitié du parc ferroviaire est en panne. C'est ce qu'a déclaré, hier, le DG de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Abdelhamid Lalaïmia, sur les ondes de la radio Chaîne I. M. Lalaïmia tient comme origine de cette situation « l'absence d'investissements dans le renouvellement de ce parc depuis les années 1980 ». Mais la situation de la SNTF s'est aggravée durant la décennie noire. M. Lalaïmia a estimé les pertes matérielles de la SNTF durant cette période à 30 milliards de dinars suite au saccage de ses infrastructures. La SNTF a également perdu au total 100 de ses agents, assassinés par des terroristes. Ce qui a engendré, selon l'invité de la Chaîne I, une grande perte en clientèle du rail. Seulement 30 millions d'Algériens et 800 t de marchandises sont transportés par rail chaque année. Pour ce faire, selon l'orateur, il faut réabsorber les usagers algériens dans ce mode de transport par son développement et sa modernisation. D'où le programme pour les chemins de fer inscrit dans le cadre de soutien à la relance économique (PSRE). L'enveloppe budgétaire mise à la disposition des chemins de fer dans le cadre du PCSC s'élève à près de 7 milliards de dollars. Le programme du développement des chemins de fer s'effectuera sur trois grands axes, a-t-il réaffirmé. Il compte la modernisation de la rocade nord Oran-Alger-Annaba vers les deux frontières tunisienne et marocaine. Un deuxième axe, celui des Hauts Plateaux. Et un dernier, celui du Nord-Sud, avec la réalisation de lignes nouvelles pour désenclaver certaines villes du Sud. Le programme d'électrification des lignes dans une durée de 40 mois concernera, selon M. Lalaïmia, près de 2200 km. Pour ce qui est du dédoublement des voies, selon M. Lalaïmia, il ne reste que 600 km à finir. « Pour le tronçon Alger-Oran, 50% de dédoublement sont déjà achevés », a-t-il précisé. Aux yeux de M. Lalaïmia, par ailleurs, la gestion du transport pour ce qui est de la banlieue d'Alger doit tenir compte des quatre modes de transport : la route, le métro, le tramway et le train. Quand verra-t-on circuler les LGV en Algérie ? M. Lalaïmia dit attendre avec « curiosité » l'ouverture des plis des soumissionnaires pour la conception et la réalisation de ces lignes pour connaître la période de la mise en circulation des LGV.