Le forum de l'omnipraticien, organisé hier par la revue médicale Le fascicule de la santé, a drainé un nombre important de médecins venus des différents services des structures nationales de santé. L'importance des thèmes développés sur les différentes pathologies explique, en fait, cet engouement des praticiens. Quelque 600 participants ont répondu à l'invitation. « Ce forum, qui est un espace d'information, de communication et surtout de formation médicale continue, s'inscrit dans la vocation du Fascicule de la santé qui, depuis plus de deux années maintenant, contribue à l'amélioration de la pratique médicale quotidienne de l'omnipraticien », a déclaré Dr Salah Louar, président du comité d'organisation et directeur de la revue. Pour lui, les thèmes sont d'une brûlante actualité, tels que le diabète, les cancers du sein, du col de l'utérus et de la prostate, le traitement de la douleur, les maladies rhumatismales. « Justement, le médecin généraliste a un rôle à jouer dans le dépistage, le diagnostic précoce et assurer une prise en charge afin d'espérer une guérison du patient », a t-il ajouté. Une séance thématique a été consacrée au diabète de type 2 qui constitue aujourd'hui un véritable problème de santé publique du fait de sa prévalence et de la gravité de ses complications. Pour Dr Belhadj, du service de médecine interne-diabète de l'EHU d'Oran, il est important d'optimiser les moyens de prise en charge des malades avec la création de réseaux. Le nombre de cas de diabétiques est appelé à augmenter dans les années à venir, alors il faut réellement songer à une politique de prévention et de dépistage, a-t-il déclaré en aparté à El Watan. Le guide de diabétologie que le comité a élaboré sera, selon Dr Belhadj, prochainement publié. Cette initiative constitue, entre autres, une action de prévention et un outil pour le médecin pour établir un bon diagnostic. Du côté du cancer, les choses ne sont pas aussi reluisantes. Le Pr Bouzid, chef de service d'oncologie au Centre Pierre et Marie Curie, qui a présenté une communication ayant pour thème « Le diagnostic utile », n'a pas manqué de réitérer l'idée de renforcer les services en équipements fiables, tels que les mammographes de qualité, les échographes et enfin assurer une formation d'imageurs. Comme il a insisté sur les dépistages des cancers du sein et du col de l'utérus. « Il est temps de casser les tabous comme cela a été fait pour d'autres sujets et utiliser les moyens de communication (télévision, radio et journaux) pour mieux informer la population des dangers de ces maladies », a-t-il déclaré, avant de signaler qu'un vaccin contre le col de l'utérus sera commercialisé d'ici le mois de juin prochain. En termes de prévention, il serait judicieux, selon lui, de vacciner toutes les jeunes filles avant le mariage. Faudrait-il que le produit soit enregistré et importé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui a élaboré un programme de dépistage du cancer du col utérin, mais qui demeure encore juste un programme...