L'UGCAA exige du Conseil national de la concurrence (CNC) de veiller à la surveillance du mouvement des capitaux qui reste l'une des tâches les plus cruciales. La tâche du Conseil national de la concurrence (CNC) ne sera pas facile», estime Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Lors de la conférence de presse animée hier au siège de cette organisation à Belouizdad (Alger), M. Boulenouar et les autres membres du bureau ont salué la décision de la réactivation du CNC gelé depuis 12 ans, tout en formulant une série de revendications. «Le rôle du CNC est d'instaurer les conditions de la concurrence. Ce conseil doit donner les mêmes chances à toutes les parties exerçant dans le secteur économique», indique l'UGCAA. Cette dernière demande l'établissement du fichier de statistiques sur l'informel en Algérie. «Une étude de la réalité de l'informel doit se faire par cet organisme qui se veut un moyen pour la protection de l'économie nationale», suggère M. Boulenouar, précisant que cette étude doit porter sur les activités touchées par l'informel, les produits ainsi que le nombre de personnes qui exercent dans le marché parallèle. «C'est très difficile de trouver un marché qui n'est pas touché par l'informel. Même le secteur du médicament n'a pas été épargné», enchaîne-t-il. La seconde revendication de l'UGCAA consiste en la participation de tous les représentants des opérateurs actifs. L'UGCAA exige de ce nouvel organisme de régulation de veiller sur la surveillance du mouvement des capitaux qui reste l'une des tâches les plus cruciales. «Le CNC doit imposer à ce que toutes les transactions soient réalisées par facture et le payement par chèque», revendique M. Boulenouar insistant sur la nécessité de l'éradication des transactions en espèces. «C'est ce genre de transactions (en espèces, ndlr) qui favorise le trafic de drogue, de la contrebande ainsi que le blanchiment d'argent. La corruption est encouragée également par ce genre de transactions qui ne laisse aucune trace de la circulation d'argent», note le porte-parole de l'UGCAA. Les revendications de l'UGCAA s'étendent à la révision du système bancaire et la fiscalité qui, d'après les représentants de cette organisation professionnelle, pénalise les investisseurs. Pour ce faire l'UGCAA exhorte le ministère du Commerce à donner toutes les prérogatives au CNC. Ce dernier peut-il réguler les prix des produits importés qui augmentent à chaque fois que les produits s'affichent en hausse au niveau du marché mondial, mais ne fléchissent jamais lorsque les prix sont en baisse à l'échelle internationale ? «Oui, le CNC peut contrôler ces prix à condition qu'il établisse de nouvelles méthodes du contrôle des opérations d'importation», estime M. Boulenouar. Parmi ces moyens, le porte-parole de l'UGCAA évoque le travail des attachés économiques au niveau des ambassades d'Algérie. «On ne réussit jamais le contrôle des importations sans l'apport des attachés économiques», affirme-t-il.