Le march� informel a pris des proportions alarmantes durant les six derniers mois, alerte l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA). �Les r�seaux informels ont �t� encourag�s par le souci des autorit�s d�apaiser le front social et leur activit� a connu une hausse de plus de 20%�, explique M. Boulenouar porte-parole de l�UGCAA. L�Union annonce qu�au cours de cette ann�e, les Alg�riens consommeront pr�s de 60 000 tonnes de produits p�rim�s. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - L�Union des commer�ants tire la sonnette d�alarme concernant l�avanc�e des transactions commerciales informelles �qui attirent de plus en plus les convoitises en l�absence d�un syst�me de contr�le ad�quat. Selon notre constat sur le terrain dans les diff�rentes r�gions du pays, pas moins de 5 000 personnes ont rejoint le march� informel. Ce ph�nom�ne a �t� rendu possible du fait que les r�seaux du march� noir incitent les jeunes � rejoindre le march� parall�le en leur assurant qu�ils ne seront pas d�rang�s par les services de contr�le�, explique M. Boulenouar porte-parole de l�UGCAA. Les animateurs du march� informel, selon notre interlocuteur, profitent du recul du gouvernement concernant l�application de la loi sur les �changes commerciaux et qui devait �tre appliqu�e � partir du 1er avril 2010. La r�glementation concerne notamment l�obligation de la facturation et l�utilisation d�un ch�que pour toutes les transactions commerciales de plus de 500 000 dinars. �Les r�seaux du march� noir sont devenus tellement puissants qu�ils forcent les pouvoirs publics � revenir sur leurs d�cisions�, commente M. Boulenouar. Il assurera aussi que �des importateurs effectuent les transactions directement avec les animateurs du march� noir et de l�informel�. Ces transactions concernent notamment l��coulement de produits tels que la pi�ce d�tach�e, les cigarettes et les cosm�tiques, la quincaillerie et l�alimentation g�n�rale. �Ces op�rateurs de l�informel pr�f�rent ce genre de transactions du fait qu�ils �coulent plus facilement leur marchandise de contrefa�on. Le gouvernement est pris en otage par un groupe d�importateurs et les barons de l�informel dictent leur loi sur le march�, alerte M. Boulenouar. Il notera que pour les produits agricoles comme les fruits et l�gumes, il existe sur le terrain pas moins de 3 000 importateurs, pour les viandes ils sont au nombre de 6 000. �Menace de plus en plus pr�cise sur l��conomie nationale, l�informel fait �couler sur le march� plus de 80% de produits p�rim�s ou de contrefa�on. Le probl�me, c�est que les services des DCP ne contr�lent que les commerces dument autoris�s laissant libre cours aux activit�s commerciales illicites�, explique M. Boulenouar, notant en outre que 60 000 tonnes de produits p�rim�s seront consomm�s par les Alg�riens au cours de cette ann�e. Il dira aussi que plus de 20 tonnes d�or circulent dans le march� informel. Abordant la question sensible du pouvoir d�achat, le porte-parole de l�UGCAA annoncera qu�il a recul� de 15 %.