Les communes de la wilaya de Bouira peinent à sortir la tête hors de l'eau en matière de développement local. Elles accusent un manque flagrant d'infrastructures de base. Un retard criard est accusé dans ce domaine, d'où la difficulté de relancer le développement, notamment dans les régions montagneuses où la population fait face aux multiples problèmes en rapport avec la pénurie d'eau potable, les imperfections dans le réseau d'assainissement, l'impraticabilité des routes, l'absence de l'éclairage public, d équipements collectifs.. Ceci est le lot de difficultés quotidiennes des villageois dont les besoins ne cessent de se multiplier. Pour combler et rattraper ces retards, une enveloppe de 90 milliards de centimes a été allouée à la wilaya. Elle sera consacrée aux opérations inscrites dans le cadre du Plan communal de développement (PCD). Cependant, comparativement à l'enveloppe octroyée pour l'exercice de 2012 (130 milliards de centimes), celle de cette année parait dérisoire. La raison viendrait du fait que certaines collectivités n'ont pas consommé la totalité de leurs budgets, pour des motifs divers, tels que absences d'entreprises qualifiées pour l'attribution des marchés publics, les blocages causés par les conflits entre élus de plusieurs assemblées, à l'image des communes de Haizer et de Khabouzia, où, durant 5 années, aucun projet n'a été lancé concrètement sur le terrain. Le nouveau PCD, qui vise à lancer certaines opérations, concerne 41 communes sur les 46 que compte la wilaya. Les communes de Bouira, Sour El Ghozlane, Ain Bessem et Lakhdaria ont été exclues de ce programme, du fait qu'elles sont en mesure de combler leurs déficits par les rentes fiscales émanant des entreprises et d'investisseurs divers. La désastreuse situation prévalant jusque-là dans certaines régions montagneuses confirme bien des besoins impérieux de plus en plus pour la population. Dans certaines localités, les villageois mènent une vie digne de l'ère du Moyen âge. Cette situation est la conséquence de cumul en laisser-aller et en laxisme administratif. L'enveloppe de 90 milliards de centimes ne suffira certainement pas pour changer grand-chose dans le mode de vie des villageois. Cependant, les élus locaux doivent impérativement exprimer toujours les besoins de leurs administrés. Pour cette enveloppe, une rencontre sera organisée par l'administration de wilaya afin de procéder à son partage, suivant les besoins de chaque commune. Ce budget sera injecté, dans le cadre de PCD, aux projets AEP, assainissement et autres en rapport avec le développement local.