Les besoins en matière d'assainissement, d'AEP, de routes, et d'infrastructures sanitaires sont les plus exprimés. Les subventions accordées au titre des plans communaux de développement (PCD) sont devenues un véritable casse-tête pour les présidents d'APC. «Ces petites subventions de l'ordre de quelques milliards de centimes ne permettent même pas de prendre en charge la réhabilitation d'une route sur deux ou trois kilomètres», assurent certains maires. Ces derniers avouent qu'ils font face à une situation des plus critiques pour couvrir les besoins de leurs localités. A titre d'exemple, le maire de Settara, une commune de 15 000 habitants, située à l'est de la wilaya, exprime sa déception devant le peu de moyens pour exécuter des projets d'amélioration urbaine. Le souci d'endiguer le phénomène des glissements de terrain, touchant cette commune, est également exprimé de vive voix par ce responsable qui semble dépassé par le nombre de projets à réaliser, nécessitant des budgets conséquents. Réclamant plus d'argent, celui-ci dira: «Les cinq milliards de centimes dont on a bénéficié sont insignifiants face aux besoins exprimés.» Pour cet élu, les communes rurales ont davantage besoin d'un effort financier de la part des pouvoirs publics, après avoir subi les affres d'une décennie de terrorisme au cours de laquelle beaucoup d'infrastructures ont été endommagées. Abordant le même sujet, le maire d'El Ancer, à 40 km à l'est de Jijel, fait part des mêmes préoccupations. Le peu de subventions, dont a bénéficié cette commune, reste pour lui une entrave au développement, pour lequel «il faut beaucoup d'argent, tant les quatre milliards débloqués au titre du dernier PCD ne suffisent même pas pour la réalisation de quelques projets». Et d'ajouter: «Il est urgent que la population d'El Ancer bénéficie d'une polyclinique et d'une maternité, car, le problème de la prise en charge des malades et des parturientes se fait durement ressentir.» Certains chefs d'exécutif tiennent à préciser que, dans certains cas, l'enveloppe des PCD ne suffit pas pour un seul projet, quand on sait, avancent-ils, que deux ou trois kilomètres de route coûtent 60 ou 70 MDA (millions). Les besoins en matière de projets d'assainissement, de routes, d'AEP et d'infrastructures sanitaires, sont les plus signalés par les responsables locaux. S'exprimant devant les représentants de la presse, la semaine passée, le wali a reconnu le caractère légitime de ces inquiétudes portant sur la faiblesse des PCD. Il a indiqué que cette question a été portée à l'adresse du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et des solutions seront apportées.