Les familles habitants haï Tribou, Bab Ezzouar, sont dans le désarroi. A évacuer d'urgence, elles attendent depuis plusieurs années leur relogement dans des habitations décentes. Occupant d'anciennes demeures de type rural dont certaines ont plus d'un siècle d'âge, 89 familles devaient bénéficier d'habitation alors que 45 d'entre elles allaient recevoir des indemnités liées à la réhabilitation de leurs bâtisses. Le reste des familles devait en principe être relogé provisoirement dans des chalets. Rien de cela n'a été fait malgré la constitution d'une commission d'enquête au mois de mai 2005. « Le dossier au complet est sur le bureau du wali d'Alger qui n'a pas encore donné son OK », affirme le président de l'association de quartier Hadj Guellati qui ajoute que des accidents de la circulation sont devenus monnaie courante. Idem pour le projet de réhabilitation et d'extension de la mosquée du quartier qui, en dépit de l'assiette de terrain cédée par les familles relogées dans des chalets, tardent à voir le jour. Le cimetière connaît, lui aussi, un triste sort. Livré à lui-même, il est devenu un lieu de prostitution et de consommation de drogue et d'alcool. Rappelant que des émeutes ont éclaté au mois de février 2005 et que les autorités locales s'étaient engagées à résoudre « globalement » le problème. Mais force est de constater que, plus d'une année après, rien n'a été fait. « Cela fait plusieurs années qu'ils nous ont promis la prise en charge de nos revendications sociales en plus de la réhabilitation de la mosquée, mais jusqu'à aujourd'hui, les promesses sont restées sans suite », se désole notre interlocuteur qui interpelle le président de la République afin de prendre en charge leurs revendications.