La branche internationale du patronat français MEDEF, dont une délégation viendra début mai prochain en Algérie, a appelé les entreprises françaises à investir en Algérie « plus vite et plus loin ». Dans une note adressée aux entreprises françaises, rapportée par l'APS, le vice-président, directeur général de MEDEF International, Thierry Courtaigne, a indiqué que « certes des difficultés subsistent, mais la concurrence asiatique, notamment chinoise avec l'augmentation sensible des échanges entre Alger et Pékin, l'intérêt croissant d'autres pays comme l'Italie, la Turquie ou l'Espagne dont les entreprises y sont de plus en plus présentes, la montée en puissance des Etats-Unis nous poussent aujourd'hui à aller, nous aussi, plus vite et plus loin ». Il a souligné que « l'Algérie améliore son environnement des affaires et les conditions d'exercice, accélère son processus de réformes (dérégulation de l'activité économique, privatisation, réforme bancaire et financière, juridique) (...) lance un important programme d'investissements » et « poursuit activement son ouverture à l'international » marquée par « l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et le projet d'une accession rapide à l'OMC ». Selon le directeur général de MEDEF International, pendant le séjour de la délégation d'entrepreneurs français à Alger, les 2 et 3 mai, « de nombreuses rencontres seront organisées tant avec le secteur privé algérien » qu'avec les autorités algériennes « avec qui elle abordera les priorités de l'Algérie et les réformes, les difficultés et les succès ». « Nous débattrons ensemble de la manière de lever les derniers obstacles et de renforcer notre présence en Algérie », a-t-il souligné. En revanche, dans une note de présentation des relations économiques algéro-françaises, le ministère français des Affaires étrangères relève que « les investissements français en Algérie demeurent modestes » par rapport aux rapports commerciaux. Les stocks d'investissements directs étrangers (IDE) « détenus par la France sont estimés à environ 700 millions d'euros fin 2005 », a précisé le Quai d'Orsay, notant que « près d'une centaine d'entreprises françaises opère aujourd'hui sur le marché algérien ».