Une délégation du Medef composée de 70 opérateurs économiques arrivera à Alger le 2 mai, pour rencontrer les principaux responsables des dossiers économiques, financiers et des patrons algériens. Ces réunions doivent permettre «de développer les relations d'affaires avec les décideurs privés et publics algériens», selon un communiqué du Medef qui a précisé que les responsables français s'attelleront à «renforcer la coopération sous toutes ses formes, l'implantation et l'investissement français en Algérie». Le président du Comité Algérie de la branche internationale du Medef, M. de Silguy, a précisé, pour sa part, que la délégation de Medef International sera composée de «55 chefs d?entreprises de toutes tailles» et représentant un large éventail de secteurs économiques dont «les banques, l?énergie, la construction, l?environnement, les services, l?industrie et l?agroalimentaire.» Yves-Thibault de Silguy, également délégué général de Suez, a évoqué «les grandes réalisations» et les perspectives de développement de l?Algérie, M. de Silguy a rappelé «les besoins considérables du marché algérien qui offre d?importantes opportunités d?investissements dans tous les secteurs». Il a réitéré la position du Medef qui, s?adressant à ses entreprises membres, souligne que «l?Algérie améliore son environnement des affaires et les conditions d?exercice, accélère son processus des réformes (dérégulation de l?activité économique, privatisation, réforme bancaire et financière, juridique), lance un important programme d?investissements et poursuit activement son ouverture à l?international marquée par l?entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne et le projet d?une accession rapide à l?OMC». De ce fait, «le message que je transmets aux entreprises françaises, c?est d?être plus présentes, plus audacieuses en Algérie», a-t-il dit. Le fait que Laurence Parisot, la présidente du Medef, qualifiée en France de «la patronne des patrons», conduise cette délégation est, pour M. de Silguy, «un signal fort», un éclairage particulier sur la volonté des entreprises françaises à s?investir davantage en Algérie. Même perception du marché algérien pour le directeur général de Medef International, Thierry Courtaigne, qui, dans une note récemment adressée aux entreprises françaises, avait écrit que «la concurrence asiatique, notamment chinoise avec l?augmentation sensible des échanges entre Alger et Pékin, l?intérêt croissant d?autres pays comme l?Italie, la Turquie ou l?Espagne dont les entreprises sont de plus en plus présentes, la montée en puissance des Etats-Unis, nous poussent, aujourd?hui, à aller, nous aussi, plus vite et plus loin».