Des préparatifs ponctués par des pressions du rectorat de l'université des frères Mentouri, selon un communiqué parvenu à notre rédaction. Des agissements que le bureau de Constantine qualifie d'atteinte au droit de grève garanti par la loi, surtout que le premier responsable de l'université aurait demandé au bureau du CNES les éléments de représentativité avant la date butoir du 31 mars 2006. « Une action qui viserait à discréditer la représentativité de la section de Constantine en vue de geler ses activités durant 60 jours en vertu de l'article 37 bis de la loi 90/14 », selon les termes du communiqué, qui précise que ces faits ont bien été confirmés par le recours du recteur à un huissier de justice pour faire transmettre une correspondance dans laquelle il considère que la section de Constantine n'est plus représentative, cela en dépit d'une note du bureau concerné l'informant, preuves à l'appui, que le nombre des adhérents est de 1027 membres, rappelant que le concerné avait lui-même recouru au PV de l'assemblée du 24 janvier dernier mentionnant que 598 membres ont approuvé la décision de grève décidée pour la semaine du 25 au 30 février. Cela dit, le bureau du CNES de Constantine affirme qu'en tenant compte du nombre de 2019 enseignants avancé par le secrétaire général de l'université de Constantine, le taux de 20% exigé par la loi est largement atteint. Dans un appel à la mobilisation adressé à la communauté des enseignants de l'université de Constantine, le bureau du CNES rappelle toutes les étapes du mouvement entamé depuis le mois de novembre 2004, estimant que le ministère de tutelle a toujours fui ses responsabilités, cherche par tous les moyens à gagner du temps à travers la tenue de rounds de dialogues qualifiés de factices et use, selon le communiqué, du recours au statut général de l'enseignant universitaire comme subterfuge pour esquiver la principale revendication de l'augmentation des salaires. Le bureau du CNES, qui réclame encore une fois la nécessité de « démocratiser » la gestion de l'université par l'élection des doyens des facultés et des chefs de départements, ne manquera pas de s'interroger par la même occasion sur le sort des logements distribués après 1998 et dont la situation n'a pas été clarifiée jusqu'à ce jour. Le dernier recours à l'arbitrage de la justice par le rectorat de l'université de Constantine a été qualifié d'une mesure désespérée pour casser le mouvement, selon les expressions du communiqué du CNES. Dans ce contexte, la section de Constantine ne semble guère inquiétée par le refus exprimé par le recteur pour l'ouverture de l'auditorium Mohamed Seddik Benyahia, en dépit d'une correspondance adressée au concerné en date du 29 mars. « La section est décidée à mener les journées de protestation les 17 et 18 avril, et à convoquer ses adhérents pour adopter une décision collective pour la prochaine grève prévue au mois de mai quitte à se rassembler dans la cour du campus central », conclut le communiqué du bureau du CNES à Constantine.