Un mouvement de grève est prévu pour le 14 janvier afin de protester contre ce qui est qualifié de « mauvaise gestion » de l'administration universitaire. Constantine. De notre bureau Depuis son installation à la tête de l'université Mentouri de Constantine, il y a de cela dix ans, en remplacement du docteur Bensari, élu sénateur, le Pr Abdelhamid Djakoun subit actuellement une forte pression de la part de la section syndicale des travailleurs de l'université affiliés à l'UGTA, laquelle exige son départ. Réuni en assemblée extraordinaire le 5 janvier, le conseil syndical de l'UGTA de l'université Mentouri a décidé en effet d'entamer un mouvement de grève, à partir du 14 janvier en cours, pour protester contre la « mauvaise gestion » de l'administration universitaire. Contacté à ce sujet, M. Djakoun, recteur de l'université de la ville du Vieux Rocher, s'est refusé de se « prononcer sur des faits qui n'ont pas de sens ». Et d'ajouter : « Que chacun prenne ses responsabilités ! »La section syndicale des travailleurs de l'université affiliée à l'UGTA dresse, quant à elle, un bilan accablant de la gestion de l'administration universitaire, qui consiste en une trentaine de griefs retenus contre ses responsables, notamment le recteur. Dans un communiqué rendu public cette semaine, la section UGTA du campus Mentouri précise que le recours à la grève est motivé par le « mutisme » de la tutelle concernant une prise en charge efficiente des revendications des travailleurs. Parmi celles-ci, l'on citera le « recrutement anarchique » dans l'attribution des postes de responsabilité, le « clientélisme », « l'absence de couverture juridique au profit des agents de sécurité », et « l'exclusion des représentants des commissions paritaires lors des opérations de recrutement ». Outre cela, les syndicalistes reprochent également à l'administration universitaire le « gaspillage et le laisser-aller dans la consommation d'eau et d'électricité », mais aussi le fait qu'elle se soit désistée de logements de fonction au profit d'une société étrangère, au lieu de les attribuer aux travailleurs de l'université. N'ayant pas reçu d'écho favorable à sa plate-forme de revendications, la section syndicale de l'UGTA appelle donc, à cet effet, tous les travailleurs de l'université de Constantine à observer une grève, à partir du 14 janvier, et à se mobiliser pour la réussite de ce mouvement de protestation.