Réinstaller l'écotourisme dans les carnets de voyages. Voilà l'ambition affichée pour la saison 2013 par l'association pour la Sauvegarde et la Protection de la Baie des Aiguades, l'ASPBA. Elle n'a pas, bien entendu, «la prétention de se substituer aux opérateurs» dont le propre est l'organisation de voyages, mais mue par toute l'action qu'elle ne cesse de mener dans l'entretien, la revalorisation des luxuriantes calanques des Aiguades et la lutte contre les atteintes qu'elles subissent.L'association se veut plutôt incitative. Les randonnées sont depuis assez longtemps abandonnées par les organismes de voyages, les programmes de pratique sportive ne «s'encombrent» plus de séances en montagne et en forêt, les excursions des écoliers ont tendance à disparaître alors que les voyages initiatiques dans de tels espaces n'existent même pas. Ce sont là les raisons de l'inscription de l'écotourisme dans le plan d'action de l'ASPBA. «C'est là une autre façon efficace pour se rendre compte des utilités de toute la réserve naturelle de Gouraya et implicitement de sensibiliser à sa sauvegarde», estiment les animateurs de l'association. Pour ce faire, le plan d'action réclame des réaménagements dans le site, la mise en place d'infrastructures d'accueil et un entretien systématique et soutenu. L'ensemble des travaux suggérés est consigné de manière exhaustive dans une brochure remise aux autorités concernées. On y relève principalement la mise en place d'une sécurisation des lieux, la restauration et la revalorisation du Camp de la Marine (en y logeant un musée de la révolution), la création d'une auberge de jeunes à l'emplacement de l'ex hôtel des Cimes, la réhabilitation de l'embarcadère des Aiguades (afin de rendre plus faisable l'organisation de certaines joutes aquatiques) et la construction d'un bloc de sanitaires et douches. Par ailleurs, pour l'anse des Aiguades réputée pour son eau cristalline, mais qui part à flots dans la nature, un aménagement des fontaines, non sans leur donner un attrait culturel, est suggéré.