Les étudiants de l'Institut Supérieur des métiers des Arts du Spectacle et de l'Audiovisuel (ISMAS) entrent aujourd'hui mardi 12 février dans une grève illimitée. Ils menacent de durcir leur mouvement si le ministère de la Culture ne répond pas à leurs revendications, nous confie Ramzi Naïli, membre de la cellule de crise du bureau des étudiants de l'ISMAS. La crise des étudiants de l'ISMAS se prolonge. En effet, il y a deux ans après des grèves répétées, la ministre de la Culture s'est déplacée jusqu'à l'institut en animant des ateliers durant lesquels les étudiants ont exposé leurs problèmes. La ministre leur «a promis de résoudre leurs problèmes », mais il se trouve qu' «au bout de deux ans aucune suite n'a été donnée aux ateliers», regrette Ramzi Naïli. Le sort des étudiants de l'ISMAS reste inconnu tant que leur diplôme n'est pas reconnu par le ministère de la Culture, ni par celui de l'Enseignement supérieur. Alors par cette grève ils veulent crier par la énième fois : «la nécessité d'avoir une équivalence qui nous permettra de poursuivre nos études en post-graduation». Ils veulent aussi recevoir une formation de qualité, ils demandent à ce que leur institut soit doté d'un matériel pédagogique mais aussi d'un corps enseignant qualifié. R.Naïli rappelle le sort réservé à des étudiants meneurs d'une grève de deux jours qui a eu le 21 et 22 janvier dernier : «10 ont été exclus , 15 passés au conseil de discipline , 5 suspendus pour une année… ». «La grève que nous avons menée a été jugée illégitime car le règlement intérieur de l'institut nous l'interdit mais un droit consacré par la constitution algérienne » poursuit notre interlocuteur. «On se demande bien est- ce que l'institut est bien algérien ?», s'interroge-t-il. Pour lui «en fait la situation s'est empirée depuis deux ans». La direction accuse les étudiants de l'ISMAS venant des autres wilayas de venir étudier à Alger rien que pour «fuir le service national». Notre interlocuteur regrette de tels propos tenu qui selon lui sont humiliants. Par ailleurs, note R.Naïli "malgré un préavis de 8 jours ,nous n'avons reçu aucun écho ,rien...". Ce qui est certain "nous sommes detreminés à aller jusqu'au bout jusqu'à la satisfaction totale de toutes nos revendications. Nous nous battons pour notre avenir et celui des promotions futures".