Visiblement, la situation à l'ISMAS (Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel) de Bordj El Kiffan, empire d'année en année. Cette fois-ci, les étudiants de l'ISMAS sont en grève depuis le 21 janvier, et qui se poursuit jusqu'au 31 janvier. Ces mêmes étudiants appellent à l'application des revendications réparties en quatre ateliers promis en 2011 par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture. « Il s'agit d'un atelier diplôme et équivalence du diplôme, atelier formation et programmes, atelier matériels et équipements pédagogiques et, enfin, atelier vie culturelle et estudiantine », indique Adlane Mohamed Bakhouche, président du bureau des étudiants de l'ISMAS. Cette grève a été décidée, explique notre interlocuteur, « en réaction, d'une part, à l'improvisation et à l'ignorance du directeur et de l'administration de l'institut dans la gestion, et d'autre part, à la sourde oreille de la tutelle qui est le ministère de la Culture, à propos des acquis et des promesses faites par cette même tutelle lors de la dernière grève observée par les étudiants, le 20 janvier 2011, qui a provoqué la visite de la ministre de la Culture, qui a passé deux jours auprès des étudiants en assemblée générale ». Pour rappel, les étudiants de l'ISMAS ont protesté en 2010 contre l'occupation de leurs salles de cours par le ballet national ; revendiqué en 2011 un diplôme équivalant à une licence et qu'il soit reconnu par les autres universités au lieu de leur DEA (diplôme d'études approfondies) ; pour un meilleur enseignement et encadrement pédagogique et plus de moyens, et sont allés jusqu'à organiser un sit-in devant la maison de la presse du 1er-Mai. La protestation est désormais illimitée et elle le restera tant que les problèmes dont souffrent les étudiants demeurent sans solutions. Enfin, signalons que nos tentatives pour joindre la direction de l'ISMAS afin d'obtenir des réactions et des explications n'ont pas abouti. Toutefois, il serait profitable d'ouvrir une « lucarne » pour un bon dialogue. Tout le monde espère un dénouement heureux au profit du développement de l'art.