Les élections régionales et municipales ont été fixées au 21 avril prochain, a annoncé hier une source officielle à Abidjan. Le Front populaire ivoirien (FPI), de l'ex-président Laurent Gbagbo, ne devrait pas, sauf surprise, participer à ce scrutin. Selon un communiqué du Conseil des ministres, le gouvernement du chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a décidé, «sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI)», de la tenue de ces élections le 21 avril. Initialement prévues pour le 24 février, les élections locales avaient été reportées à une date ultérieure afin de permettre la tenue de négociations avec le FPI, qui avait boycotté les législatives de fin 2011, en vue de participer à ce scrutin. L'ex-parti au pouvoir avait conditionné sa participation à l'adoption d'une loi d'amnistie générale, condition rejetée par le gouvernement au nom de la lutte contre l'impunité, tout en précisant qu'une telle mesure ne peut intervenir qu'après les procédures judiciaires en cours depuis bientôt deux ans. Pendant ce temps, l'ex-chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, est toujours détenu à La Haye, par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.