Il est connu que les criminels de tout bord agissent toujours à la faveur de l'obscurité, ce qui devrait inciter les responsables communaux à assurer une maintenance sans faille à l'éclairage public. L'éclairage public, l'un des facteurs qui favorisent les vols par effraction et les agressions nocturnes, ne semble pas faire partie des priorités des grandes agglomérations de la ville de Souk Ahras. Des quartiers populeux à l'instar de Mezghiche et Laâlaouia, classés parmi les plus chauds, de surcroît, sont éclairés à 8%, selon les propres déclarations d'un élu communal. Fief de plusieurs maux sociaux, lesdites cités offrent un lieu de prédilection pour toutes les dérives. Composées essentiellement de ruelles et d'impasses sinueuses, leur contrôle par les services de sécurité demeure une tâche ardue. A Rebbahi, un autre quartier de la périphérie, un couvre-feu est de rigueur à partir de 19h et les bandes organisées qui y sévissent procèdent à leur «casse» à la hollywoodienne. «Mes frères et moi avons surpris un voleur en flagrant délit, la première des choses qu'il a faite, c'était de courir vers un lieu sombre pour ensuite nous menacer de suicide à l'intérieur de la maison si on ne le laissait pas partir», raconte un habitant de cette cité. Là n'est pas l'unique conséquence de l'absence de l'éclairage public. Des citoyens des nouvelles agglomérations ont signalé plusieurs accidents et chutes en cours de route et des attaques de chiens errants. Questionnés à ce sujet, des élus municipaux ont accablé les citoyens de reproches. «Ce sont les habitants de ces mêmes quartiers qui détruisent lampes et lampadaires pour éviter d'être vus; il en est des adeptes de Bacchus et d'autres», ont-ils dit.