Des immeubles endommagés par le séisme de mai 2003 ont été évacués mais sans jamais être détruits, en dépit de la menace permanente qu'ils représentent. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger nous assurent que plus d'une dizaine d'immeubles sont actuellement dans cette situation. « Ces bâtisses se trouvent essentiellement dans les communes de Bab El Oued, Sidi M'hamed, Belouizdad et El Harrach », précisent nos sources. Ces immeubles, qui s'effritent à mesure que le temps passe, représentent un danger réel pour les passants. Ces édifices qui n'ont pas été détruits, pour des raisons qui restent encore inexpliquées, perdent régulièrement des pans de balcon ou de mur. Il est important de signaler que, dans certains quartiers de la capitale, des immeubles n'ont été détruits qu'en partie, puisque certains murs se dressent encore dangereusement, parfois à proximité de trottoirs. A la rue Hassiba, non loin de l'hôtel Sofitel, une partie du mur d'un immeuble détruit, après le séisme de 2003, tient miraculeusement debout, menaçant à tout moment de s'effondrer. Cet exemple n'est pas unique à Alger, ce qui suscite à juste titre de nombreuses interrogations. Nos sources nous informent, par ailleurs, que « de nombreux immeubles, réhabilités après le séisme de 2003, ne l'ont pas été de façon satisfaisante ». D'après ces mêmes sources, « ces bâtisses perdent, elles aussi, des parties de leurs murs, en raison essentiellement de la qualité du mortier de ciment utilisé lors des travaux de réhabilitation ». Le plus inquiétant, c'est le fait que les immeubles ayant fait l'objet de travaux de réhabilitation ne seront revisités qu'après une période de dix ans. La menace que représentent les immeubles endommagés de la capitale est amplifiée par le fait que le nord de l'Algérie, de façon générale, est considéré zone sismique.