Les travailleurs de l'Education ont, sous la houlette de l'UNPEF (Union nationale des professeurs de l'enseignement fondamental), observé récemment un mouvement de protestation devant le siège de leur tutelle. Ils menacent d'entamer une grève ou d'autres formes de protestation dont les marches afin de faire entendre leurs voix. Ces travailleurs veulent de la sorte exiger l'amélioration des conditions socioprofessionnelles peu enviables. Tout d'abord, les corps communs sont les moins payés après tant d'années d'expérience. «Le salaire de certains employés n'atteint même pas le SMIG», dira M. Tabiti Abderahmane, premier responsable de ce syndicat. «Après 28 ans de travail, je n'ai eu droit qu'à une seule promotion», déplore un veilleur de nuit. Les enseignants du primaire et ceux du moyen disent qu'ils sont toujours en train d'attendre d'éventuelles promotions ou cycles de formation mais en vain. Selon un inspecteur du primaire, «l'introduction du décret exécutif n°12-240 relatif à la classification et au droit des promotions nous a lésés de nos droits». Cet organisme syndical demande ainsi l'application de la loi fondamentale n°49/90, qui place les inspecteurs de l'enseignement primaire et ceux de l'enseignement moyen dans le même échelon de classification.