Le Comité interprofessionnel de la filière avicole (CIFA) a appelé, hier, les abattoirs à absorber le surplus de production des viandes blanches pour éviter des pertes aux éleveurs suite à la chute des prix sur le marché. Lors d'une réunion de coordination qui a regroupé le CIFA et l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), les professionnels de la filière avicole ont convenu de la nécessité de prendre «rapidement» des dispositions afin de «maintenir la continuité de l'élevage» suite à la chute des prix, a indiqué à l'APS le président du comité, M. Laïdouni. «Nous avons appelé, lors de cette réunion, les abattoirs privés et publics à fédérer les éleveurs et à éponger le surplus de production pour leur éviter une casse», a dit ce professionnel. Les pouvoirs publics «doivent aussi faire plus d'effort pour inciter les abattoirs privés à fédérer autour d'eux les éleveurs, les producteurs d'aliments et de poussins, et créer des groupements d'intérêt commun afin qu'ils puissent bénéficier d'accompagnement technique et financier», a ajouté ce responsable. Le poulet est cédé actuellement à 130 DA le kg par les aviculteurs... Le prix du poulet vif (au niveau de l'éleveur) est passé en l'espace d'un mois de 200 DA/kg à 140, voire 130 DA/kg actuellement, alors que le produit est cédé au consommateur final entre 200 et 220 DA/kg. Pour rentrer dans ses frais, le prix doit se situer entre 180 et 200 DA/kg pour le poulet vif et 250 et 300 DA pour le produit fini, selon M. Laïdouni. Cette baisse des prix est due en partie aux mesures prises par l'Etat l'été dernier en faveur de la filière, notamment la suppression de la TVA sur les matières premières après le renchérissement de leurs prix sur le marché international. Cette mesure prise en concertation avec l'interprofession avicole est en vigueur depuis octobre 2012 et devrait durer jusqu'au début d'août prochain.