Les chauffeurs de taxi agissent en opportunistes insatiables, et ce dans l'impunité totale. Décidée il y a plus d'un mois par le ministère des Transports, la nouvelle tarification dans les moyens de transports, notamment chez les chauffeurs de taxi, ne cesse de susciter la colère des usagers qui la jugent excessive. «Pour une simple course en intra-muros sur un trajet court, l'on est obligé de débourser 150 DA, ce qui est vraiment inacceptable», s'indigne une dame habitant la cité Filali. La cacophonie qui règne parmi les chauffeurs de taxi est un autre facteur qui continue de provoquer le courroux des clients. Un autre client affirme qu'il lui arrive de payer entre 200 et 300 DA rien que pour se déplacer du centre-ville à la cité Fadila Saâdane, distante de moins de 4 km. Par ailleurs, les déplacements vers les autres communes sont devenus plus onéreux. Ainsi, le prix d'une course par taxi de Constantine à d'autres communes périphériques, vont de 350 à 900 DA. «Le prix d'une course du centre-ville vers le pôle universitaire de Ali Mendjeli a été fixé à 500 DA», affirme une étudiante. Cette dernière notera que la plupart des usagers sont contraints de se déplacer par course en l'absence de taxis collectifs. Une situation qui pénalise énormément les étudiants, mais aussi les citoyens à bas revenu. «De nombreux chauffeurs de taxis refusent aussi de prendre des clients à la place et imposent leur diktat, notamment pendant les heures de pointe», nous dira un fonctionnaire. Interrogés, des chauffeurs de taxi se défendent et soutiennent que le récent réajustement tarifaire les pénalise à leur tour. Selon leurs dires, ce dernier n'a nullement pris en considération les recommandations émises par la commission technique chargée d'arrêter les nouvelles tarifications conformément à la récente instruction du ministre des Transports fixant la grille des augmentations par kilométrage. «Il s'agit d'une augmentation qui n'a rien d'illégal au vu des hausses observées dans la plupart des produits de base et des services», répliquent certains chauffeurs. Pour les responsables de la direction des transports, le contrôle de la situation n'est guère une chose facile, mais si le client estime que le tarif qui lui est proposé est exagéré, ou qu'il est victime d'une infraction, il n'a qu'à déposer plainte auprès des services concernés. A bon entendeur !