L'absence de cantine n'est pas le seul problème relevé par l'association des parents d'élèves, qui cite le manque d'appareils de chauffage dans les classes, la vétusté des infrastructures et les dégâts causés par les eaux pluviales chaque hiver. Plus de 500 élèves du CEM de Taourirt Ighil, dans la daïra d'Adekar, sont privés de cantine depuis plusieurs années. Dans l'attente de l'inscription d'une demi-pension par la direction de l'éducation, les jeunes élèves de l'établissement sont tout simplement condamnés à prendre leur repas dans une polyclinique. L'association des parents d'élèves du CEM de Taourit Ighil a adressé un message, la semaine dernière, aux responsables de la wilaya et au directeur de l'éducation de Béjaïa pour mettre un terme à cette situation scandaleuse et trouver une solution à cette crise qui n'a que trop duré. «Nous lançons un appel au wali et au directeur de l'éducation afin de prendre les mesures nécessaires dans les plus brefs délais pour la prise en charge de nos enfants», a lancé Azoug Zahir de l'association des parents d'élèves du CEM de Taourirt Ighil. L'absence de cantine n'est pas le seul problème relevé par l'association qui cite, par la même occasion, le manque d'appareils de chauffage dans les classes, la vétusté des infrastructures et les dégâts causés par les eaux pluviales et les intempéries à chaque saison hivernale. Des difficultés qui ont déjà compromis la scolarité des élèves à plusieurs reprises. Le président de l'association des parents d'élèves insiste également sur l'urgence de trouver une solution pour l'ouverture d'une cantine eu égard aux nombreux risques qu'encourent les élèves qui prennent leurs repas quotidiennement dans la polyclinique. «C'est inadmissible. Les cuisiniers préparent les repas des élèves dans des conditions lamentables, avec des réchauds à gaz et à même le sol étant donné que la salle de la polyclinique n'est pas destinée à un personnel de cuisine», dit-il. Joint par téléphone, le président de l'APC de Taourit Ighil, Amor Amoura, se dit aussi indigné par la situation des élèves du CEM et trouve inadmissible que ceux-ci soient contraints de prendre leurs repas dans une polyclinique, avec tous les risques d'infection et de mauvaise hygiène que cela présente. Pour lui, les coupables de cette situation sont les responsables de la direction de l'éducation et ceux de la wilaya. «Selon le règlement, les enfants scolarisés qui habitent à plus de 500 mètres de leur établissement doivent bénéficier d'une demi-pension. Or, les autorités locales n'ont pas jugé utile de l'inscrire pour notre CEM», dit-il. Et d'ajouter : «Nous avons déjà lancé des appels aux responsables de la wilaya et à la direction de l'éducation, sans recevoir de réponse», affirme le président de l'APC de Taourirt Ighil qui dit souhaiter, autant que les autres habitants, la récupération de la polyclinique et l'ouverture d'une cantine scolaire. «Le wali est aussi au courant de la situation. La polyclinique est la seule infrastructure digne de ce nom que nous avons à Taourirt Ighil et nous voulons la récupérer et la développer pour en faire un petit hôpital pour la commune», poursuit Amor Amoura, qui évoque les autres difficultés auxquelles fait face la localité : le transport scolaire, le manque d'infrastructures et de moyens de télécommunication notamment le téléphone et l'internet. «Ni la poste ni la polyclinique ne sont reliées aux réseaux de télécommunications alors que la fibre optique est passée à 500 mètres de la localité», dit-il.