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Mohamed Bedjaoui, de la Cour de La Haye à Sonatrach
Son nom est cité dans deux affaires de corruption en Algérie
Publié dans El Watan le 26 - 02 - 2013

Bedjaoui. Ce nom revient avec insistance ces derniers jours.
Les pots-de-vin en millions de dollars évoqués à la faveur des nouveaux rebondissements dans le grand scandale de corruption qui secoue la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, le propulsent sur le devant de la scène. Tristement ! Il s'agit de celui du juriste, diplomate, homme politique et de surcroît historique, Mohamed Bedjaoui, 82 ans. L'homme, une sommité reconnue à l'échelle internationale, est aujourd'hui soupçonné de corruption. Il est cité au moins dans deux grandes affaires de malversation en Algérie : l'autoroute Est-Ouest et Sonatrach.
L'ancien président de la Cour internationale de justice de La Haye (1994-1997) et ex-ministre des Affaires étrangères (2005-2007) aurait même été convoqué, à deux reprises, par le magistrat instructeur de l'affaire de l'autoroute Est-Ouest. Mohamed Bedjaoui, considéré comme un des «maillons forts de ce scandale» aurait refusé de répondre à ces convocations de la justice algérienne. Pourtant son nom a été cité, au moins, à quatre reprises dans l'arrêt de la chambre d'accusation. Il aurait introduit en Algérie le marchand d'armes franco-congolais, Pierre Falcone, considéré comme le chef d'orchestre de cette grande affaire de corruption, dont le traitement n'est pas encore finalisé par la justice algérienne.
Mais cette dernière, en dehors des convocations qui lui auraient été adressées, ne semble pas s'intéresser pour l'heure à ce point précis. Au début de l'année en cours, le nom Bedjaoui est à nouveau cité. Mais cette fois-ci, c'est celui de son neveu, Farid, qui a bénéficié, selon les révélations de la presse italienne, de grosses sommes d'argent dans des contrats signés par des entreprises italiennes (ENI et Saipem) avec Sonatrach. Le jeune homme, accusé également d'avoir touché des commissions pour aider la canadienne CNC Lavalin à décrocher un important contrat en Algérie, se serait servi du nom et du rang de son oncle pour empocher le gros lot. L'opinion imagine mal le neveu agissant à l'insu de son oncle, et ce sont les suspicions concernant l'ancien ministre de la Justice qui sont relancées de plus belle. Le comble pour une ancienne icône de la Cour internationale de La Haye.
«Grandeur et décadence»
Originaire de Sidi Bel Abbès, où il est né en 1929, Mohamed Bedjaoui, orphelin de père à l'âge de quatre ans, a grandi dans la grande banlieue de Tlemcen après que son oncle maternel l'ait recueilli.
Brillant dans ses études, l'homme est d'abord diplômé de l'Institut d'études politiques de Grenoble en 1952, puis docteur en droit de l'université de Grenoble en 1956. Durant la Révolution, il a été conseiller juridique du FLN et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Il faisait aussi partie de la délégation algérienne lors des négociations d'Evian. Après l'indépendance, Mohamed Bedjaoui a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui de la Justice (entre 1964 et 1971). Mais c'est à l'international que l'homme a fait ses preuves.
Il a été successivement ambassadeur, représentant de l'Algérie à l'ONU et l'Unesco avant de devenir juge à la Cour internationale de La Haye, puis président de cette même cour. Rappelé en 1999 pour présider la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle, Mohamed Bedjaoui valide ce scrutin malgré le retrait des six concurrents du «candidat du consensus» à l'époque, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier le nomme, deux ans plus tard, à la tête du Conseil constitutionnel. Un poste qu'il occupa de 2002 à 2005, avant d'être désigné ministre des Affaires étrangères (2005-2007). Sa riche carrière et sa parfaite connaissance des lois et du droit ne lui ont pas permis, semble-t-il, d'éviter d'être mêlé à des affaires scabreuses.


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