Les résidants des cinq sites d'habitation ont bénéficié de quelques commodités, malgré leur situation souvent précaire. Si Lakhdar, Roussi, El Hadj, El Gazouz, les occupants des anciennes fermes coloniales de Birtouta, cité complètement «bidonvillisée», se plaignent de l'état d'abandon de leurs sites d'habitation, caractérisés par le manque d'hygiène, l'absence de services de base et d'équipements de proximité. «Notre ferme s'est agrandie, surtout au début des années 1990. Les nouveaux débarqués, originaires de Blida, dont nous faisions partie auparavant, souffrent énormément. Notre rattachement à Alger, survenu après la création du Gouvernorat du Grand Alger (GGA) n'a rien réglé. Pas de transport, ni de routes bitumées, ni de magasins... Rien ! Notre ferme qui fait parler d'elle à cause des accidents sur l'autoroute, est à quelque 20 km du centre de la capitale. L'APC de Birtouta, qui a d'autres soucis à régler, ne s'intéresse pas au quotidien de ses citoyens. D'ailleurs, comment peut-elle s'y intéresser alors qu'on nous regarde comme des intrus ?», s'interroge un quinquagénaire de Haouch El Gazouz 2, dont les enfants sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre leur école. Les habitants de ces sites, situés sur des exploitations agricoles (EAC), sont oubliés par les autorités qui n'y implantent pas de projets d'équipements. «Nous disposons de cinq sites sur le territoire de la commune. Ces fermes ont pris l'allure de bidonvilles qui se sont greffés, au fil du temps, à la maison de l'ancien colon. Le nombre d'habitants de ces anciennes fermes coloniales a augmenté avec la période du terrorisme. Les familles se sont agrandies», relève le vice-président chargé de la culture et du sport, Ali Moussa Ahmed. Un recensement a été effectué par l'APC en 2007. La prise en charge des occupants tarde à être concrétisée. «Le recensement, arrêté en 2007, fait ressortir l'existence de 540 familles. La prise en charge des occupants des haouchs se fera avec leur régularisation. 50% des problèmes de ces sites seront solutionnés avec la régularisation des assiettes», précise l'élu, qui affirme que les autres citoyens de la commune souffrent eux aussi de la crise du logement. «Les occupants ont bénéficié des services de base, tels que l'électricité et le gaz. La majorité des sites a bénéficié d'opération de bitumage, sauf un», ajoute l'élu.